Séance de MARDI à St-Elivet 27/12

Il y a 27 ans on découvrait une météorite martienne ALH 84001 dans l’Antarctique. Et sinon à Parties Civiles 2 tables :

Table n°1 dite « cuite au four »…

Agricola et Star Wars : Un plagiat ?

… où Jeff recevait des cartes de folie lors d’un draft dan un Agricola joué avec François et Christel, une grande partie de ces cartes étant des équipements de transformation et de cuisson des céréales. A-t-il cuit ses adversaires ?

Table n°2 dite « mission accomplished » …

… où les jihadistes incarnés par Gérard ont livré une bataille acharnée aux ricains dirigés par Votre Humble Serviteur dans une partie de Labyrinth. Quel jeu. Mais quel jeu ! Piloté par les cartes (ou « card-driven ») avec des mécanismes inspirés légèrement de Twilight Struggle, il ne s’agit pas à proprement dit d’un wargame mais d’un jeu de plateau qui simule le combat de longue haleine et crispant que se sont livré… que se livrent les deux parties sus-citées. Le jeu est asymétrique car les actions que peuvent effectuer les 2 belligérants ne sont pas les mêmes. Les USA manoeuvrent à coup de déplacement des troupes, renversements des états, campagnes de démantèlement des cellules jihadistes etc, ceux derniers ne peuvent « que » propager les cellules en orient (moyen, proche et extrême) ainsi qu’en Afrique de Nord et en Europe puis y perpétrer des attentats voir lancer des jihad dans les pays musulmans. Les mécanismes collent à la réalité : les ricains subissent le rythme donné par les jihadistes, les effets de leurs actions sont radicales : forcer les alliances avec les pays « pacifiés », influencer les gouvernements ou  traquer et éliminer les cellules. Les jihadistes leurs opposent des actions qui visent à diminuer l’influence globale (ou la réputation) des Etats-Unis, affaiblir les gouvernements des états musulmans et  susciter l’apparition des gouvernements islamistes. Les évènements et personnages majeurs de cette periode (2001 – …) font partie du jeu : Oussama est là tout comme la bataillle de Tora Bora ou l’élection puis l’assassinat de Benazir Bhutto (dont c’était le 4e anniversaire justement le 27/12 – l’assassinat empêché par ailleurs pendant le jeu).  Petit laius sur la terminologie utilisée : bien que le jeu soit fait par une société américaine (GMT games) je n’ai pas détecté de l’approche partisane dans une thématique aussi scabreuse. Le terme « terroriste » n’apparait pas pour designer les jihadistes (précisément) et reprends uniquement dans les citations les termes utilisés par les 2 parties (« martyres », « bon gouvernement », « axe du mal » etc…). Chose étonnante : le jeu semble bien équilibré, ce qui est un exploit pour un jeu asymétrique de cette envergure développé en 1 an ou 1 an et demi. Il rend perceptible le « jeu » au chat et à la souris avec les points culminants quand les attentats sont déclenchés ou quand l’armée américaine balaye un régime islamiste. Si l’on fait confiance aux concepteurs et au sentiment rendu par le jeu, les enjeux hors pays musulmans sont minoritaires (mais pas négligeables) :  l’enjeu majeur est là où les régimes islamistes se créent et sont renversés. Quant à la partie jouée : elle a vu les ricains tarder à envahir Afganistan pour finalement lancer l’opération « Liberté Immuable » pour le « pacifier » et installer un « bon gouvernement ». Les jihadistes ont cependant réussi à installer un état islamiste en Indonésie ce qui a nécessité une opération « Tempête de la Jungle » pour y mettre terme. Tous les efforts pour desserrer l’étau américain se sont brisés contre la malchance aux dès de leur dirigeant qui perd ses dernières cellules lors du transit vers la République Démocratique d’Afghanistan. C’était une autre histoire…

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