Séance de MARDI 28/06/2016 à Ti Koad

Nous sommes le 28 juin, date de batailles bien connue dans l’histoire, et quelles batailles….
Au cœur des Balkans, sur la lande sinistre de Kossovo Polié, deux armées s’affrontent le 28 juin 1389: les Serbes de Lazare, prince de Raska, et les Turcs du sultan ottoman Mourad 1er. Le sultan est assassiné au cours de la bataille. Son fils Bajazet lui succède aussitôt et à la fin de la journée, victorieux, fait décapiter le prince Lazare tombé entre ses mains. C’en est fini de l’indépendance du royaume serbe. Aucun royaume chrétien n’est désormais en mesure d’arrêter la poussée turque dans les Balkans et l’Europe centrale. La péninsule des Balkans ne retrouvera son autonomie puis son indépendance qu’au XIXe siècle.
Le 28 juin 1914, l’archiduc François-Ferdinand, héritier du trône d’Autriche-Hongrie, est assassiné à Sarajevo par un nationaliste serbe. Cet attentat est le prétexte que vont utiliser quelques semaines plus tard les grandes puissances européennes pour s’entredévorer…
Et cinq ans plus tard jour pour jour, dans la Galerie des Glaces du château de Versailles, là même où fut proclamé le IIe Reich allemand en 1871, un traité entre l’Allemagne et les Alliés règle le conflit qui germa à Sarajevo.

Les représentants de 27 pays alliés font face aux Allemands, mais le traité a été concocté en cercle fermé par quatre personnes seulement : Georges Clemenceau, David Lloyd George, Thomas Woodrow Wilson et Vittorio Orlando. L’Allemagne est amputée du huitième de son territoire et du dixième de sa population, soumise à des limitations de souveraineté humiliantes, et tenue pour seule responsable de la guerre. À la signature du « Diktat », le comte de Brockdorff-Rantzau lit une longue protestation au nom de l’Allemagne, début d’un grand malentendu qui rencontrera un écho sinistre quelques années plus tard…

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Table 1, dite « effondrée »
…où, dans un Pyramide d’animaux en guise d’apéritif amené par Dom, Thomas se révèle le plus habile face à Bruno et votre humble serviteur dans un final à suspense. Le principe du jeu tient dans son titre et l’image ci-dessous le résume bien: empiler les animaux sans en faire tomber, le tout agrémenté d’un dé qui introduit un chaos relatif (à l’échelle des 4 ans et plus à qui ce jeu est destiné…)

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Table 2, dite « étirée»
…où  Nicolas II sort victorieux d’un Summoner wars qui l’opposa à Jean-Yves, Jérôme et Frank. Quatre joueurs calmes, c’est appréciable dans un petit espace pour une table qui subsista jusqu’au bout de la nuit…

Table 3, dite « disputée »
…où Baptiste, la bourse pleine de jeux récupérés à St-Elivet, s’impose de haute lutte avec 26 PV devant Hélène (21) et Nicolas-Neox (23) dans un opus de Via Nebula serré comme une boîte de sardines.

Table 4, dite « rendue à César »
…où Dom fait découvrir à Bruno La gloire de Rome. Un jeu agréable, bien pensé avec ses cartes aux usages multiples, et facile à jouer, mais où il faut surveiller ses voisins comme le lait sur le feu compte tenu des conditions de fin de partie associées à certaines cartes. Car un des inconvénients majeurs du jeu, c’est que lorsqu’un joueur a pris un ascendant, il est quasiment impossible de le rattraper: une bonne main de départ, un brin de stratégie, et la partie est jouée. Un Thomas taille patron, fort d’un banc de touche musclé et d’une main longue comme le bras, s’y voyait déjà.  Cependant, il existe des combos de cartes assez puissantes qui permettent, avec un brin de chance, de revenir dans la partie, et, aussi, des cartes qui y mettent fin abruptement, comme la carte Catacombes, que Dom réussit à construire. Ainsi, il acheva le jeu dans l’instant, et le remporta illico avec 10 points, devant Thomas, 9, Xel, 7, VHS, 4 et Bruno, maçon resté au pied du mur, 2. Un coup de vache, mais, reconnaissons le au vu du résultat, un coup de maître.

gloirearome

Table 5, dite « anesthésiée »
…..où la table 3 enchaîne sur un Pandémie, dont le monde terminera guéri.

Table 6, dite « ciel mon Mardi ! »
…où la table 4, cherchant un petit jeu d’ambiance de fin de soirée (un jeu qui « pulse » dixit Dom, et donc exit P.I. que je proposai en vain), tombe dans le traquenard posé par Bruno qui réussit à placer son Alhambra: un jeu de développement de cité avec ses chambres, jardins, palais (à l’image du vrai Alhambra)…. Des constructions ouvertes, car il faut faire attention aux murs, des règles assez simples mais plutôt nombreuses, un comptage des points subtil, avec 3 décomptes intermédiaires et un final, et le tout avec des extensions, bien sûr des règles nouvelles et certains joueurs qui ralentissent la progression du jeu: tout était réuni pour défier la promesse initiale… Dom réussit une fois de plus à assimiler les règles de placement et de « scorage » mais, avec 109, finit cette fois coiffé au poteau par Thomas, 116. Xel, 108, complète avec honneur un podium que Bruno, 93, manque de peu, et que VHS, englué dans un dédale de murs inextricable, regarde aux jumelles (45). Ceux qui voulaient se coucher tôt pour un mardi en furent pour leurs frais, mais soyons reconnaissants à Bruno de nous avoir fait découvrir ce joli jeu.

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Table 7, dite « digestive »
…..où Nicolas II et Jérôme, pas lassés de leur interminable campagne, se lancent à l’assaut d’un donjon peuplé de monstres. Welcome to the dungeon fut joué en deux manches, dont le résultat sera partagé en frères.

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Séance de VENDREDI 17/06/2016 à St-Elivet

A la mort de Staline, le 5 mars 1953, dans les pays soumis au joug soviétique, on se prend à espérer. C’est ainsi qu’éclate en RDA l’insurrection ouvrière du 16 juin 1953. À Berlin-Est, 60.000 manifestants s’en prennent aux symboles du pouvoir communiste. Cette initiative des ouvriers du bâtiment qui travaillent sur la Stalinallee s’étend le lendemain à toutes les villes de la RDA. Les ouvriers dénoncent l’augmentation des cadences dans les usines et chantiers, à salaire constant, imposées par le gouvernement communiste mis en place dans sa zone d’occupation militaire après l’effondrement de l’Allemagne nazie.

Les chars Soviétiques noient l’insurrection dans le sang, au prix d’un grand nombre de victimes: au moins 80 morts et 25.000 arrestations. Ce soulèvement démocratique et anticommuniste vaut à Beria, successeur de Staline, d’être évincé le 26 juin, arrêté, et aussitôt exécuté sur les ordres de Nikita Khrouchtchëv.

La répression laissera les Occidentaux indifférents. Au plus fort de la guerre froide, quelques mois à peine après les éloges dithyrambiques qui ont accompagné les funérailles de Staline, ils se résignent à la coupure de l’Europe en deux. Les Allemands de l’Est échappent comme ils le peuvent à la répression. Sur 19 millions d’habitants, plus de 3 fuiront à l’Ouest avant la construction du mur de Berlin,  le 13 août 1961.

berlin1953

63 ans plus tard, si le mur de Berlin est tombé, les murs sont revenus partout ailleurs, et l’Europe est plus que jamais menacée d’éclatement. Cherchez l’erreur….

Table 1, dite « épurée »
…où, dans un Battlestar Galactica tendu comme l’élastique d’une trique, les humains (Xel, FR, Nicolas II) finissent par épurer les traîtres Paul, qui passa longtemps en prison avant de réclamer sa libération et Michal, serial cylon.

Table 2, dite « de guerre froide »
…où Julien de Lannion expose les rudiments d’Arctic scavengers, un jeu de deck building où l’on doit survivre dans le froid polaire tout en faisant des escarmouches. Une partie pour polyglottes avec des cartes en anglais et en français, et où Thomas, serial deck builder, s’impose avec 38 PV, devant Xel, 37, VHS, 33 et Julien, 21.

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Table 3, dite « à bas bruit »
…où Nicolas-Neox (63) s’impose sans bruit à Barony pendant que JiBee (40), Tristan (55) et Baptiste (54) se tirent la bourre mutuellement, sans prendre garde à l’eau qui dort…

Table 4, dite « de la vendetta»
…où l’Auberge sanglante accueille des tauliers qui ne font pas dans la dentelle. Mickaël repart plus riche de 79 francs, devant Baptiste, 66, Jibee, 63, et Tristan, 60.

Table 5, dite « des ouvriers »
…..où une partie de Deck building (un jeu qui est une forme de tautologie puisqu’on y construit vraiment des bâtiments, tout en suivant les mécanismes du deck building) oppose Tristan à Mickaël sans que le résultat nous parvienne à l’heure du bouclage. Mais ça avait l’air mieux bâti chez Mickaël…

Table 6, dite « embastillée »
…où Thomas, Axel, Julien et VHS se retrouvent à Welcome to the dungeon. A ce jeu, on combat des monstres qui arrivent dans un donjon..ou pas. Tout l’art est de se retirer à temps du combat, ou d’y aller si on s’en sent capable. Une partie très très serrée où VHS s’impose sur le fil, et repart avec deux beaux diplômes à accrocher dans son salon.

Table 7, dite « coupée en deux »
…où Elaine remporte un 7 wonders (duel) face à Mickaël.

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