Séance de VENDREDI 19/11/2021 à Servel

À la fin du règne de Louis XIV, le 19 novembre 1703, un mystérieux prisonnier meurt à la Bastille. Il est enterré quelques jours plus tard sous le nom de Marchiali.  Cet homme d’une cinquantaine d’années aurait vécu en prison pendant deux ou trois décennies, d’abord à Pignerol, une forteresse alpine située entre Briançon et Turin, jusqu’en 1681, puis transféré au fort d’Exiles, dans le Piémont, jusqu’en 1687, puis à Sainte-Marguerite de Lérins jusqu’en 1698, enfin à la Bastille… toujours sous la surveillance du même geôlier, Bénigne Dauvergne, dit Monsieur de Saint-Mars, ancien mousquetaire.

Huit ans après sa mort, la princesse Palatine, belle-soeur du roi de France, le fait sortir de l’anonymat en le présentant dans sa correspondance comme un milord anglais qui aurait comploté contre la France. La littérature et la légende vont s’emparer du personnage et le rendre célèbre sous le surnom de «Masque de fer» car nul n’a jamais pu voir son visage caché par un masque de velours noir (et non de fer).

Son identité ne tarde pas à susciter bien des hypothèses. Est-il le frère jumeau de Louis XIV, comme l’a prétendu Voltaire, ou le fils adultérin d’Anne d’Autriche et du duc de Buckingham ? Est-il, comme le croient d’autres, le duc de Beaufort, un bâtard du roi Charles II d’Angleterre, le comte de Vermandois ou le surintendant Fouquet  ? Dumas a fait revivre dans Le vicomte de Bragelonne l’hypothèse d’un frère jumeau de Louis XIV né huit heures après ce dernier.

La plupart des historiens s’accordent aujourd’hui pour reconnaître dans le «Masque de fer» un agent double, le comte Ercole Mattioli (ou Antoine-Hercule Matthioli) en s’appuyant sur une lettre datée de 1770 et signée d’un certain baron Heiss. Secrétaire d’État du duc de Mantoue Charles IV de Gonzague, il aurait trahi son maître ainsi que le roi de France en révélant aux Espagnols des négociations secrètes relatives à l’acquisition par la France de la place forte de Casal. Louis XIV l’avait alors fait enlever à Venise et écrouer en 1669, en veillant toutefois à ce qu’il vive toujours dans une confortable aisance. Mais il n’est pas exclu qu’un domestique, tenté par cette vie de coq en pâte, ait bien voulu prendre la place du comte et permettre à celui-ci de reprendre sa liberté à l’insu de tous…

318 ans plus tard, les masques de velours, ou d’autres étoffes plus « covid-friendly » et contemporaines, s’étalaient sur les tables de Parties Civiles.

Table 1, dite « Main de fer, gant de velours » : retour d’Iki, de plus en plus classique sur nos tables, et qui séduit toujours plus d’adeptes sous la férule de Mickaël, qui explique les règles avec un gant de velours mais broie ses adversaires d’une main de fer: 110 points pour lui ce soir, grâce à un bâtiment lucratif et beaucoup de points d’expérience. Mais Adriane, 99, Vincent, 88, et Marianna, 76, n’ont pas déparé cette table enlevée.

Anno 1800Table 2, dite « Face à face » : on se pressait à la table d’Anno 1800, pour découvrir cet opus inconnu du célèbre Martin Wallace. Les places avaient été cochées dès l’annonce de Julien. Ce dernier fit bonne figure, mais son expéditions à Lannion échoua face à l’efficacité redoutabel de Neox. Baptiste et Daman n’ont pu qu’observer de loin ce duel de maîtres.

Table 3, dite « Patience et longueur de temps » : Le coopératif Zelda réunissait Jimmy, Fabrice, Samuel et Olivier L. Après avoir longtemps subi, ils ont fini par l’emporter.

Table 4, dite « Résultat masqué » : Dans cette table de Through the ages, Nicolas et Olive voyageaient dans le temps. Le compte-rendu de leur joute sera ici publié dans quelques années lumière.

Table 5, dite « Fausses jumelles » : à Res Arcana Fred mate sans coup férir Benoît et Olivier B. On remet le couvert avec Xel, et l’affaire se corse, mais il triomphe quand même.

Table 6, dite « De fer et d’os » : les braves enquêteurs découvrent un nouveau cycle d’enquêtes de Sherlock Holmes: Detective conseil .Tout le  monde a répondu à l’appel, certains sur le retour comme Thomas ou, à l’inverse sur le point de voguer vers d’autres cieux, telle Maïwenn. Ils accompagnent Dom, Yona, Elouann, Vincent, François, Camille pour apprendre tout d’abord pourquoi on ne fait pas de fromage au lait de truie. Car oui, nos enquêteurs sont multi-cartes. Spoiler: la réponse tient en trois « C » (Contenu, Caractère, Caséine). Le score mirifique de 105 couronna cette enquête très réussie sur l’épisode 2 de cette nouvelle saison (certains ayant déjà joué le 1).

Table 7, dite « Héros de conduite » : un Codenames clôture cette soirée avec, pour les Rouges: Dom, Thomas, Maïwenn, Vincent, Xel, et chez les Bleus: François, Yona, Elouann, François-René, Fred

  • Bleus 1-0 : belle maîtrise du maitre-espion François-René, qui, sur le dernier coup, donne un indice facile en 1 qui, sur le second mot, a pour effet d’orienter ses partenaires vers le mot sur lequel ils avaient hésité (Or pour Communion)
  • Rouges 1-1: malgré un joli Palestine 4 (Croissant, Colonie, Plan, Coffre), le maitre-espion François échoue à faire deviner Coffre par deux fois, et se fait devancer par Thomas, qui débordait d’indices alimentaires
  • Rouges 2-1: Xel sauve les rouges, en perdition sur un indice évoquant un pilote finlandais des années 1980 (Juha Kankunen pour les intimes), en cochant Volant et Neige, poursuivant une série bien entamée sur un faisceau d’indices très concordants de Dom, qui renonce ensuite à lancer Mara pour Bout et Ficelle (indice illégal car ne portant pas sur le sens) et utilise à la place le subtile Nouer ! Malgré une tentative désespérée de choisir un indice au hasard, les Bleus doivent céder sur la fin.

Séance de VENDREDI 12/11/2021 à Servel

Le 12 novembre 2014, plus de dix ans après avoir quitté la Terre, et à 510 millions de kilomètres d’elle, Philae se pose sur la comète 67P/Tchourioumov-Guérassimenko. Il s’agit du premier atterrissage contrôlé sur un noyau cométaire. Ses instruments envoient les premières images jamais obtenues depuis la surface d’une comète. En raison de la défaillance du propulseur qui devait plaquer Philae au sol qui ne s’est pas déclenché, et de celle des deux harpons qui devaient l’ancrer au sol qui ne se sont pas déployés, le robot a rebondi deux fois avant de se stabiliser à environ un kilomètre du site initialement prévu, en position quasi verticale. Pour cette raison, les deux instruments de mesure dédiés à l’analyse du sol ne sont pas immédiatement mis en service, les scientifiques ayant dans un premier temps préféré éviter de provoquer un rebond ou une rotation du module: au vu de l’attraction gravitationnelle de la comète, les cent kilos terrestres de Philae équivalent à un objet d’une masse d’un gramme sur Terre.

Parce que la NASA ne plaisante pas avec la sobriété numérique, les données acquises sont stockées dans une mémoire de masse d’une capacité de deux fois 12 Mo et transmises à l’orbiteur lorsque celui-ci est visible à l’aide d’un émetteur radio bande S d’une puissance d’un watt au débit de 16 kb/s.

La notoriété de Philae fut telle que le labrador de compagnie du Président Hollande prit le nom de l’atterrisseur à la Noël 2014.

7 ans plus tard, il y avait assez peu de gravité sur les tables de Parties Civiles.

Table 1, dite « Débutant accepté, expérience exigée » : Iki, qui est en passe de devenir un classique sur nos tables, et les parties n’y sont jamais les mêmes en fonction des stratégies suivies par chacun. C’est le type de jeu où, le score final étant un total de points issu de plusieurs catégories, il importe de bien choisir des batailles. Il faut aussi veiller à nourrir ses artisans et éviter les incendies. Ces derniers sont particulièrement redoutables, mais on peut s’en protéger en se cachant derrière un joueur qui a déjà une bonne protection – mais c’est sans compter quelques twists imprévus, comme cette action qui permet d’intervertir au choix de cartes sur le plateau ! Le petit Paul suggéra cette action à François, avant d’être victime du choix des cartes interverties. Le silence peut être d’or dans l’univers feutré d’Edo. Cette partie très enlevée se conclut par un score serré, comme le montre la feuille de score. Paul s’est focalisé sur les poissons, mais ils ne lui ont apporté que 18 de ses 89 points. Mickaël a brillé sur la piste d’expérience avec 58 points, mais pas ailleurs, et culmine à 93. François réussit un coup de maître avec un bâtiment à 32 et termine premier dauphin. Quant à Olivier L., il réalise pour sa première l’exploit d’égaler le record absolu détenu par Axel, avec 118, grâce à une expérience très élevée, mais aussi un beau duo à 26 de pipes et de blagues à tabac.

Table 2, dite « Voyages voyages » : , jeu d’enchères de Noël revient à l’initiative de Xel, mais qui, plombée par des cartes enchères très défavorables et un Râ très présent, atteint péniblement 8 ! Xof fait bien mieux avec 28, mais Olive règle tout le monde avec 37. Elle prend une revanche éclatante à Pillards de la mer du Nord, à 74, devant Xof 58, et Olivier, 54.

Table 3, dite « Aventures spatiales » : Frank apporte Cartaventura, une collection de jeux de cartes narratifs où les joueurs vivent ensemble une aventure historique dans un espace chaque fois différent. C’est Fred qui se révèle le plus audacieux, dans une table où figuraient aussi Guillaume et Olivier B.

Table 4, dite « Chat botté » : Dans cette première table de Root, Samuel s’impose en beauté avec les chats, devant Fabrice, meneur des Taupes. Nicolas II a apprécié le voyage.

Table 5, dite « Frictions et frottements » : Deuxième table de Root pour F-R, Vincent, Maïwenn et Dom. Avec l’extension du Monde Souterrain, encore plus de factions parmi lesquelles choisir. François-René expérimente les Taupes tandis que les autres font dans le classique : Marquise de Cat pour Dom, Oiseaux pour Vincent et Alliance de la Forêt pour Maïwenn. On utilise une des nouvelles cartes avec des chemins que l’on peut ouvrir entre certaines clairières. Les taupes ont une force de frappe particulièrement mobile, rapidement F-R a pu envahir n’importe quelle clairière avec 4 guerriers au début de son tour, tout ça en creusant des galeries et s’affranchissant des règles de mouvement habituelles. Vincent part du coin opposé à Dom et se frotte très vite à Maïwenn qui, après avoir fait sauter très vite une clairière, se retrouve dans l’impossibilité d’envoyer ses troupes plus loin, surtout que, la leçon ayant porté, ses jetons de sympathie non protégés sont aussitôt détruits. Dom développe sa machine industrielle et garnit son coin de bâtiments qui envoient des renforts tout en marquant des points. Il se frictionne bien avec F-R mais chacun parvient à affaiblir une grosse attaque de l’autre avec une embuscade. Vincent de son côté garnit son tableau quasi-exclusivement de cartes Oiseau, les plus polyvalentes. Mais en multipliant les recrutements de troupes sans jamais choisir d’action de combat, il ne peut pas beaucoup peser sur l’équilibre des peuples sur le plateau. Au final, malgré une belle remontée tardive de F-R qui score 2 PV par tour une fois que toutes ses taupinières sont déployées, on assiste à l’implosion de la dynastie des piafs après beaucoup de croassements et peu après Dom atteint les 30 PV marquant sa victoire

Table 6, dite « Connexions bas débit » : en fin de soirée, F.R., Maïwenn et Vincent s’essaient à trouver un monstre en jouant sur les dissemblances comme les ressemblances des Similo monstres. Votre narrateur quitta les lieux avant qu’ils puissent engranger une victoire faute d’avoir communiqué avec un débit suffisant.

Séance de VENDREDI 05/11/2021 à Servel

Le 6 novembre 1928, Herbert Hoover était élu 31 ème Président des Etats-Unis. Il avait commencé à se faire connaître lors de la première guerre mondiale, chargé par le président Wilson d’assurer les approvisionnements alimentaires des américains après l’entrée en guerre du pays. Hoover organisa le rationnement en imposant une journée sans viande (le mardi), puis une journée sans blé (le mercredi) et enfin une journée sans porc, tandis que la consommation de sucre fut ramenée à trois livres par personne et par mois.

À propos de ces restrictions, il déclarait : Dans cette urgence, seul le mode de vie le plus simple est patriotique.

L’optimisme régnait pendant la campagne électorale, dont le slogan démocrate était: A chicken in every pot, a car in every garage.

On sait hélas que cette perspective ne résista pas à la grande dépression, qui emporta Hoover dans la débâcle lors de sa campagne de réélection, au profit de Roosevelt et de son New deal. La réputation de Hoover déclina ensuite au fur et à mesure que son conservatisme s’exacerbait contre le socialisme et l’atteinte aux libertés qui avaient, selon lui, gagné le pays.

93 ans plus tard, il y avait un jeu sur chaque table de Parties Civiles, et cela suffit bien à notre mode de vie.

Table 1, dite « Vendredi c’est sashimi » : nous sommes à Iki, c’est vendredi, le poisson fleurit sur les étals, et les chalands se pressent, parfois venus de fort loi, à l’image d’Axel. Les mauvaises langues diront qu’on le laissa gagner avant de regagner sa contrée, et le fait brut est irréfutable : ses 118 points signèrent une victoire probante. Olivier B, 104, Mickaël, 98, et Baptiste, 88, eurent-ils vraiment telle prévenance, ou bien ne furent-ils que les victimes de la jeunesse triomphante ? Quand les faits nous dépassent, feignons d’en être les organisateurs !

DefaultTable 2, dite « Christmas is coming » : tout vient à point à qui sait attendre: depuis 1999 et sa naissance, , jeu d’enchères très original n’avait point eu l’honneur de nos tables, et c’est en avant première que nous fut dévoilé cet achat de Noël ! Mais impatience est mauvaise conseillère: une première partie fut jouée avec deux erreurs de règles, l’une, bénigne, qui inversait la carte Rivière et la carte Crue, et l’autre, majeure, qui faisait jouer leur tour aux joueurs qui ne pouvaient enchérir. Samuel remporta cette partie, mais on convint de remettre le couvert dans les règles de l’art, et le résultat fut très différent: victoire indiscutable d’Adriane (40), devant Dom (32), François (30), Samuel (29), Olivier L (22). Mais dans les deux cas, les rires fusèrent autour de la table, accompagnés par des Râ !! sonores émanant des joueurs repus et invitant au tirage de la carte du Dieu égyptien qui précipite les enchères, et donc la fin de la manche.

Table 3, dite « Rationnements volontaires » : A l’invitation de Neox, La baie des marchands déploie son imposant plateau et son matériel parfaitement asymétrique avec 4 rôles différents. A ce jeu où une partie de la stratégie consiste à provoquer le rationnement des adversaires en faisant échouer le retour au port des bateaux des marchands, Neox opte pour le forgeron, et avec 196, marque au fer rouge l’alchimiste choisi par Xel (117).La Baie des Marchands - Vin d'jeu

Table 4, dite « Épices sans racines » : à défaut d’une partie de Root attendue mais qui ne vint jamais, quatre joueurs prennent place à la table de Dune imperium. François-René s’adjuge la victoire (8), devançant le petit Paul, 7, le Doc (5) et Vincent (5 également mais battu au départage).

Table 5, dite « Réputation flatteuse » : une partie finale de Codenames. opposa les Rouges (Axel, François, Vincent) et les Bleus (Dom, François-René, Xel). Victoire sans appel des Rouges, qui dans la première manche, firent appel à des personnes à la réputation flatteuse, bien qu’aux profils variés: Steve Jobs (Écran, Clavier, Noir), Louis XIV (Cour, Palais, Glace) et Albert Einstein (Temps, Carré). A noter que deux propositions d’indices de François furent repoussées sans pitié dans le dernier cas (Room 25 et Tété). Dans la seconde, la Tentation de Vincent (Nœud, Enceinte, Film, Croix, Ile), fruit d’une triangulation audacieuse, plia le match.

Séance de VENDREDI 29/10/2021 à Servel

Asterix - Postal Card 2002 Editions d'Art Albert René Goscinny Uderzo - HM223 In Britain after the rain...Le 29 octobre 1959, depuis un appartement de Bobigny, le scénariste René Goscinny et le dessinateur Albert Uderzo donnent naissance au personnage d’Astérix, l’irréductible gaulois. La série voit sa première parution dans le premier exemplaire de la revue Pilote. Elle met en scène en 50 av. J.-C. (peu après la conquête romaine) un petit village gaulois d’Armorique qui poursuit seul la lutte contre l’envahisseur grâce à une potion magique préparée par le druide, cette boisson donnant une force surhumaine à quiconque en boit.

62 ans plus tard, dans un petit village breton, quelques irréductibles joueurs poursuivaient la lutte contre l’envahissement de l’ennui.

Table 1, dite « Il est frais mon poisson ! » : à Iki, nous voici transportés à Edo, le Tokyo de l’époque, pendant la période du même nom (1603-1868), dans le quartier de Nihonbashi, où se trouve le marché le plus animé de la ville avec ses artisans, commerçants et autres poissonniers. Mickaël (67) pourvoit le jeu mais s’y fait battre par Olivier B (83), sous l’oeil admiratif de Vladimir (60).

Table 2, dite « Rendons à César » : deux tables du même jeu jouées le même soir, c’est rare, mais cette seconde d’Iki se distingue par sa fréquentation présidentielle. Notre ancien président persiste en effet à visiter nos tables, pour le plus grand plaisir de nos adhérents, et leur plus grand désespoir aussi car avec 89, il infligea une correction à Adriane (69) et Olive (63).

Table 3, dite « Boucliers arvernes » : Dans l’imposant écrin de l’aquarium, un décor majestueux d’arbres forment le réceptacle de la bataille de Guadalcanal de Bolt Action. De cette exposition, Baptiste était le commissaire, mais il fut battu par Olivier L., sous le regard médusé de Florent.

Table 4, dite « Deux légionnaires » : six joueurs prennent place à la table de Room 25. Parmi eux, deux traîtres, Dom, qui se révèle tôt en profitant de l’opportunité de pousser Xel dans un feu brûlant, bientôt suivi par François, qui, par une manœuvre tout aussi opportuniste, envoie Camille griller aux enfers, signant une victoire éclair. Une enfant à la parole libre du nom de Lucie fut épargnée mais emportée dans la défaite des prisonniers, tout comme un jeune éphèbe connu sous le nom de F.-R..
Les mêmes enchaînent par un Just one, où François se morfondit de n’avoir trouvé qui se cachait derrière (Multicolore, Coloré, Plume, Pastis, Ventriloque, Pirate), puis par un Celestia qui donna lieu à une arrivée serrée (F.-R. 56, Xel 50, François 46, Lucie 45, Dom 42).

Table 5, dite « Dolmen en cours» : A Splendor, Jibee mate Olive et Lucie. Si l’on compte bien, c’est ça sa troisième victoire de la semaine, de quoi construire un dolmen.

Table 6, dite « Recherche potion magique désespérément » : au bout de la nuit, Xel, Dom, F.-R. et François s’attaquent aux redoutables missions de The Crew Mission sous-marine, réussissant la première mais se cassant les dents dès la deuxième (aucun pli ne doit être lancé par une carte rose ni un atout), qui requiert une combinaison de chance et de tactique, et certainement une petite goutte de potion magique !

Séance de VENDREDI 19/05/2017 à St-Elivet

Le 19 mai 1974, le hongrois Ernő Rubik inventait le Rubik’s Cube. Ce sculpteur et professeur d’architecture s’intéresse à la géométrie et à l’étude des formes en 3D, et avait l’idée d’amener ses étudiants à deviner quel était son mécanisme interne, comment les petits cubes pouvaient tourner suivant trois axes tout en restant solidaires. Il obtient en 1976 le brevet hongrois HU170062 pour le « Magic Cube ». Le produit est testé en 1977, et les premiers cubes se vendent peu après dans les boutiques de jouets de Budapest. Ce n’est qu’ensuite qu’il eut l’idée (par la suggestion d’un ami) de colorer chaque face d’une couleur différente, constatant alors qu’après mélange, l’ordre initial du cube s’avérait extrêmement difficile à retrouver. Il eut alors l’idée de le commercialiser en tant que « casse-tête » géométrique et mathématique.

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Une question fondamentale  sur le cube est le diamètre du graphe des configurations, c’est-à-dire le nombre minimal de mouvements (flip) nécessaires pour relier n’importe quelle paire de configurations du cube — nombre parfois appelé nombre de Dieu (le terme fait allusion au Livre de Dieu imaginé par le mathématicien Erdös qui contiendrait les preuves les plus simples et élégantes de chaque théorème mathématique). En 2010, un groupe de scientifiques internationaux a démontré que le nombre de Dieu est 20 par un calcul exhaustif distribué sur un grand nombre d’ordinateurs prêtés par Google, représentant l’équivalent d’un temps de calcul de 35 ans sur un PC haut de gamme.

43 ans plus tard, à Lannion, pas d’ordinateurs mais beaucoup de cerveaux en surchauffe: on y parla jeux, élections, et toutes ces sortes de choses…

Table 1, dite « Prométhéenne » : Baptiste, Neox et Nicolas-2 découvrent Outlive, jeu de survie dans un univers post apocalyptique où la nature a repris ses droits. Vous incarnez un groupe de survivants dont l’objectif est de récolter les ressources nécessaires à leur survie. Durant la journée, vous devez envoyer vos héros en ville pour récolter des ressources et éviter la menace des autres joueurs. Durant la nuit, vous devez améliorer votre abri et recruter de nouveaux survivants. C’es Neox qui survivra à cet univers impitoyable avec 40, le double nombre de Dieu, devançant Xel, 28, FR, 26, et le duo Mickaël & Alexandre, 24.

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Table 2, dite « Casse-tête chinois » : à la table d’Iki, Bruno, son possesseur, initie Thierry, qui fait son grand retour, et Tristan. Votre modeste narrateur, qui connait déjà le jeu et l’a pratiqué avec un certain succès, terminera dernier de cette partie historique où tous les participants atteignirent la barre des 100, soit donc, VMN (100), Tristan (101), Bruno (108), et Thierry (133). Une partie entachée de quelques imprécisions sur la règle: au treizième mois, j’avais compté recevoir 4 mon (, la monnaie japonaise jusqu’en 1870), alors qu’aucun ne fut distribué, ce qui ruina mon calcul d’acquérir une blague à tabac qui m’aurait rapporté 14 PV de plus…

Table 3, dite « Enigmatique » : faute de table de marque, le résultat de cette partie d’Adrenaline restera énigmatique. Seule certitude, Mks, les deux Julien, Franck et une jeune inconnue en étaient les protagonistes.

Table 4, dite « Improbable » : Une triple égalité à Samouraï ? Aussi improbable que de résoudre un Rubik’s cube au hasard me direz-vous. C’est pourtant ce qui se produisit entre Baptiste, Paul et Armand. C’est donc Dom, le quatrième larron, qui mit tout le monde d’accord.

Table 5, dite « Same player shoot again » : Armand parti, la table 4 enchaîne à Diamant. Le même vainqueur s’impose.

Table 6, dite « Troisième dimension » : la tâble 5 enchaîne encore, et, sans transition, Dom rentre dans la troisième dimension en s’imposant à nouveau, cette fois à Kingdomino. Pour briser le sort, une nouvelle partie est décidée, et cette fois le trésorier met les choses au point.

Table 7, dite « Dieu seul nous voit » : une table de nuit  oppose deux scientifiques confirmés, Tristan et Julien de Paimpol, à 7 wonders-Duel. Ils gagnèrent chacun une partie, et chaque fois grâce aux scientifiques.

Table 8, dite « La femme à l’envers » : c’est par le traditionnel Codenames que se finit cette soirée avec les Bleus (Dom, FR, Thierry), et les Rouges (Xel, Paul, VHS). Une partie que les Bleus  remportèrent 2 à 1. Si, sur la première et la troisième manche, les deux équipes désignèrent l’assassin, respectivement Ordre (pour Tibétain !) et Eau (pour Locomotive), la partie se joua donc sur la deuxième manche, avec Xel en maître-espionne rouge. Pour comprendre, il faut savoir que Xel joue à l’envers des autres: au lieu d’associer des mots un par un à l’indice, elle associe un groupe de mots, pris ensemble, à l’indice. Ainsi, si noir ne fait pas spécialement penser à Dresseur, pas plus que Cadre, quand vous prenez ensemble Cadre, Noir, Bras et Canne, vous pensez immanquablement à Dresseur (encore faut-il connaître l’école du Cadre noir, me direz-vous). Moralité, pour gagner à Codenames, il faut savoir non seulement avec qui on joue, mais comment il ou elle joue !

Pour discuter de cet événement, RDV sur le forum.

Séance de VENDREDI 03/02/2017 à St-Elivet

Il a légué à l’humanité un trésor indéniable : l’imprimerie. Le 3 février 1468, à Mayence, s’éteint Johannes Gensfleisch, plus connu sous le nom de Gutenberg. Treize ans plus tôt, il a achevé, au terme d’un travail de titan, ce qui restera son chef-d’œuvre : la « Bible latine à quarante-deux lignes », le tout premier ouvrage imprimé au moyen de caractères mobiles en plomb. Entre 1452 et 1455, elle sera imprimée à cent quatre-vingts exemplaires. Quarante-huit d’entre eux ont été conservés et douze sont imprimés sur parchemin.

En 1450, il persuade le riche banquier Johann Fust de l’aider à financer son projet. Fust lui prête 800 florins – somme considérable pour l’époque – et 300 florins par an pour les frais généraux. Il devient de fait son associé. Malheureusement pour Gutenberg, l’impression des livres connaît un succès mitigé. Dans l’inventaire de son atelier, les bibles resteront en rayonnage quelque temps. Fust, qui a investi plus de 2 500 florins dans l’entreprise, est furieux contre Gutenberg, car il lui avait promis un succès rapide. Gutenberg refusant de payer — ou ne le pouvant pas — les intérêts et le capital qu’il lui avait prêtés, il décide de porter l’affaire en justice. Le tribunal tranche en faveur de Fust, en reconnaissant toutefois qu’il ne s’agissait pas d’un prêt mais d’un investissement, et que Fust n’était pas prêteur mais associé.

Fust obtient alors la gestion de l’atelier et la mise en gage de la presse. Il continue l’entreprise d’imprimerie sous son propre nom avec Schoeffer (un ouvrier de l’imprimerie). Pour élargir leur clientèle et dépasser le petit cercle des bourgeois cultivés et des universitaires, ils orientent rapidement leur production vers des éditions de moindre ampleur, mais plus faciles à vendre. Ils s’installent à Paris pour y vendre leurs livres en 1463, une date où l’imprimerie n’existe pas encore en France. Fust n’en profitera pas longtemps : il meurt à Paris en 1466, mais il aura tout de même le temps de voir s’installer, rue Saint-Jacques, une quantité d’imprimeurs d’origine germanique.

Insolvable, Gutenberg tente de relancer un atelier d’imprimerie et participe en 1459 à une édition de la Bible dans la ville de Bamberg. Ses travaux ne portant ni date ni nom, il est difficile d’identifier avec certitude les documents provenant de son atelier. Il est possible que le dictionnaire Catholicon de 744 pages, imprimé à trois cents exemplaires à Mayence en 1460, soit de sa composition. En janvier 1465, Gutenberg est nommé gentilhomme auprès de l’archevêque de Mayence. Il bénéficie alors d’une rente, puis meurt largement méconnu par ses contemporains, et enterré à Mayence dans un cimetière qui sera détruit plus tard. Sa tombe est aujourd’hui perdue.

549 ans plus tard, nous eûmes droit, à St-Elivet, à une séance de jeux qui fit, elle aussi, forte impression…

Table 1, dite « Monnaie hélicoptère » : A notre arrivée, Neox avait avec amour préparé une jolie table de The gallerist. Tristan, Xel et Nicolas III y prirent place. Chacun se mit alors à acheter et vendre. Tristan, lui, opta pour une tactique plus brutale, et fit tant pour améliorer la réputation de ses protégés qu’il atteignit le total faramineux de 166, dont 60 de cash et 48 pour la valeur de ses œuvres, l’emportant haut la main devant Nicolas III (120), Neox (118), et Xel (87).

Table 2, dite « Livraison à domicile » : Thomas convie Christophe et votre modeste narrateur à l’univers de Mythotopia. A ce jeu, au bout d’un certain temps nécessaire à l’établissement de conditions préalables, tout joueur peut mettre fin à la partie, à la condition d’en être vainqueur, une fois les combats en cours résolus. Il faut donc verrouiller sa position, pour éviter que ses adversaires ne saisissent l’opportunité. Alors que je venais de sécuriser la mienne, Christophe négligea un combat en cours et Thomas n’eut qu’à sauter sur l’occasion livrée sur un plateau, finissant vainqueur avec 54, ses deux opposants culminant à 45 par le jeu de l’arrêt forcé des combats.

Table 3, dite « L’éternelle jeunesse du monde » : Axel s’adjuge une partie de 4 gods. devant Mickaël, Elaine et Guillaume. Ce jeu, sorti pour la première fois, repose sur la pose de tuiles, où l’on choisit son Dieu en cours de partie pour savoir sur qu’elle type de terrain scorer.

Table 4, dite « Sang et or » : Jeff et Joan s’embarquent dans un quickie, à savoir un Splendor en duo, poussant l’accointance jusqu’à la table de marque: 17 à 16 pour Joan.

Table 5, dite « Prêt d’honneur » : Bruno continue son évangélisation sur Iki, ses nouveaux adeptes étant Paul, Florian, et Sophie. Et une fois de plus, il pousse la politesse à prêter la victoire à un honorable congénère, à savoir Florian (qui, à cette occasion, signe son engagement dans notre confrérie, bienvenue à lui !)

Table 6, dite « Montée de sève » : à la table de Adrenaline, Julien de Lannion, Mickaël et Jean-Louis ont festoyé comme un hévéa en pleine montée de sève, pour le plus grand bénéfice du premier cité.

Table 7, dite « De plomb et d’or » : à la table de Black fleet, Laurent se joue de Julien de Paimpol.

Table 8, dite « Dura Hex »: la table 6, complétée par Julien de Paimpol, enchaîne sur un Neuroshima Hex, où Mickaël et Julien tirent les marrons du feu.

Table 9, dite « Gentilshommes d’infortune » : à la table de Titan Race, Joan, Axel, Mickaël, Nourdine et Guillaume ont conclu un combat de titans, mais dont le sexe dit faible ressortira le plus fort.

Table 10, dite « Gravée dans le plomb » : à la table de Codenames, dans sa version commerciale, les Bleus (Joan, Guillaume, Mickaël, Nourdine) affrontent les Rouges (VHS, Axel, Thomas, Christophe) pour un match des plus haletants en cinq sets et quatre assassinats !

  • 1-0 pour les Rouges sur une manche serrée, conclue par un Bière assassin, faute d’avoir su faire deviner Lentilles et Londres (Plat 2 fonctionnant juste à moitié)
  • Les Bleus égalisent, encore une fois avec l’intervention de l’assassin (Asile)
  • Les Bleus prennent l’avantage 2-1, encore une fois avec l’assassin (Cartouche étant identifié à tort comme le troisième élément d’un Seringue 3, qui visait Volume, Aiguille, mais aussi Timbre !)
  • Les Rouges égalisent, après un parcours tout en maîtrise – et sans assassinat pour cette fois, marqué par un joli Botté 3 (Chat, Pied, Pompe)
  • Les Rouges concluent, toujours par le truchement de l’assassin, qui était Lumière. Il restait aux Bleus Majeur et Paille, et un pourtant subtil Van Gogh 2 manqua sa cible !

Table 11, dite « De caractère »: Xel, Paul, Bruno, Julien, Sophie et Florian refont l’histoire du monde à Evolution, et c’est Julien qui s’y est le mieux adapté.

Table 12, dite « Impressionnante »: un Food Chain Magnate en dernière partie de soirée ? Très impressionnant, mais Neox, Julien, Nicolas III et Tristan n’hésitèrent pas à relever le défi ! Je mets un petit billet sur le dernier cité, on ne prête qu’aux riches, mais aux dernières nouvelles ce serait Julien qui aurait le mieux cuisiné cette partie « éclair » (2 heures bien tassées quand même) !

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Séance de MARDI 31/01/2017 à St-Elivet

Les Archives secrètes du Vatican furent officiellement fondées le 31 janvier 1612 par Paul V lorsque le pape les sépare de la bibliothèque du Vatican, formant ainsi deux institutions distinctes. Un million et demi de documents sur 2 000 ans d’histoire sont conservés sur deux étages dans 85 kilomètres linéaires de tablettes d’étagères dans un bâtiment climatisé construit sous la cour du musée du Vatican et inauguré par Jean-Paul II en 1982. Bien que le qualificatif de « secret » signifie « privé » (réservé à l’usage privé de ces documents par le pape et son entourage), de nombreux volumes restent interdits de consultation.

En 2012, marquant le 400e anniversaire de la création de ces archives secrètes, l’exposition « Lux in Arcana, les archives du Vatican révélées » au musée du Capitole dévoile, pour la première fois, une centaine de documents parmi les plus précieux : procès de Galilée, excommunication de Martin Luther, confession des Templiers (un parchemin de 60m), lettres de Michel-Ange sur la construction de la basilique Saint-Pierre, ou encore la requête en annulation du mariage d’Henri VIII et de Catherine d’Aragon.

A l’heure du numérique, les archives de Parties Civiles sont certes un peu moins volumineuses, mais surtout beaucoup plus accessibles. 405 ans d’histoire y tiendraient aisément dans un bâton d’octets ou l’écume d’un nuage.

Table 1, dite « Hostie apéritive » : arrivés en avance, Xel et VHS entament un Service compris. Et ici, il ne s’agit pas de la messe, mais du service, nettement plus prosaïque, de l’apétit d’ogre d’Oscar le géant dans la forêt de la dent creuse. Au final, c’est Xel qui s’adjuge cette mise en bouche.

Table 2, dite « La canine et le goupillon » : François-René invite Nourdine, Nicolas III, Guillaume, Hélène et Sophie à l’univers inquiétant de Dracula. L’histoire ne dit pas qui a mordu le plus fort.

Table 3, dite « Il est plus facile à un chameau… » : tel le chameau dans le chas d’une aiguille, Neox  s’adjuge une partie de Camel up. Xel, Baptiste, Paul et Hélène en ont été tout désarçonnés.

Table 4, dite « Le feu sacré » : Bruno fait deux nouveaux adeptes du voyage initiatique d’Iki: Jean-Louis, qui fit bonne figure, devançant même avec 50 le possesseur du jeu (47), et votre modeste narrateur, qui ressortit sain et sauf de tous les incendies et explosa tous les compteurs avec une marque historique (90) ! La partie se joua notamment sur un temple à 24 que je m’adjugeai au nez et à la barbe de Jean-Louis, qui n’en avait point voulu.

Table 5, dite « Capitulaire » : prisonniers dans l’univers angoissant de Room 25, les protagonistes de la table 3 ont pu échapper aux griffes de Neox, le gardien solitaire, sauf Hélène qui capitula avant l’heure de la sortie de cellule.

Table 6, dite « In partibus » : à la table de The battle at Kemble’s cascade, Jérôme, Nicolas II et Jean-Yves ont guerroyé, sans que l’issue de leur joute à cette adaptation pixellisée des jeux vidéos rétro « shoot’em up » ne s’imprime dans les grimoires.

Table 7, dite « Sur la mer comme au ciel »: à la table de Sea of clouds, Bruno, Xel, Paul et votre modeste narrateur entament une quête parsemée de trésors à collecter et de pirates à affronter. Bruno s’impose avec 63, suivent VMN (59), puis Xel (39), tandis que Paul (29) reste en cale sèche.

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Séance de VENDREDI 20/01/2017 à St-Elivet

Il y a 8 ans, le 20 janvier 2009, avait lieu l’investiture de Barack Obama, 44e président des États-Unis. La cérémonie fut un record d’affluence pour un événement se déroulant à Washington et l’un des événements les plus regardés dans le monde entier. Le thème choisi, A New Birth of Freedom, expression extraite du discours de Gettysburg, célébrait le 200e anniversaire de la naissance d’Abraham Lincoln. Dans ses discours à la foule, Obama fit référence aux idéaux de Lincoln sur le renouvellement, la continuité et l’unité nationale, portant l’accent sur le besoin d’éveiller un nouveau sens de responsabilité et de sacrifice partagés chez les citoyens américains.

Il fut le premier homme de couleur à occuper la fonction, mais si la postérité devait lui attribuer une couleur, c’est peut-être plutôt le vert qui lui irait le mieux, pour son action environementale, le blanc pour le quatrième président américain à recevoir le Nobel de la paix (2009), ou le rouge de la ligne du même nom franchie en 2013 et qui le laissa sans réaction. Celui qui fit illuminer la maison blanche aux couleurs de l’arc-en-ciel une nuit de 2015 (pour saluer la décision de la cour suprême sur le mariage des personnes de même sexe), aurait aussi aimé faire le constat qu’à l’issue de ses mandats, dans son pays, pas une couleur ne domine, comme Cabrel l’a chanté à propos de Mandela…

Presidente Obama Multicolor!!!@anatonia @patygallardo @elcolorcomunica

Exactement huit ans après, il y avait à Parties Civiles beaucoup de joueurs et de boîtes de jeu (et des premières dans ces deux catégories), un gâteau pistache-chocolat (merci Joan), et le temps s’est étiré jusqu’au milieu de la nuit pour une séance haute en couleurs.

Table 1, dite « Blanc sur rouge, rien ne bouge » : Bruno fait voyager Olivier, Camille et Guillaume dans l’univers japonisant de IKI. IKI est un jeu de stratégie sur le thème de l’activité commerciale dans la culture de l’époque Edo (1603-1868). Dans le quartier de Nihonbashi se trouvait le marché le plus animé de l’époque. Le long de la grande rue, toutes sortes de commerçants installaient leurs étals, attirant une foule de clients. À côté, se tenait un marché aux poissons, auquel de nombreux bateaux apportaient leurs cargaisons et où résonnaient les appels des acheteurs et des vendeurs. Dans les maisons autour de la grande rue habitaient des artisans et des marchands. Ils disposaient des compétences variées nécessaires à la vie quotidienne des habitants de la ville d’Edo: entre 700 et 800 métiers différents étaient représentés. Les charpentiers, les tisseurs de tatamis, les imprimeurs d’estampes, les colporteurs, les échoppes de vendeurs de tempuras ou de sushis, les geishas, les prêtresses vendeuses de porte-bonheurs, les comédiens de kabuki et bien d’autres métiers figurent dans ce jeu sous la forme de cartes. Le plateau de jeu est inspiré de la magnifique peinture « Kidaishouran », qui date de cette époque, un panorama de la grande rue de Nihonbashi en 1805 sur un rouleau de 12 mètres de long. 1600 personnes et animaux ainsi que 90 étals de vendeurs y sont représentés minutieusement. Il s’agit non seulement d’un précieux document qui présente l’apparence des habitants d’Edo, mais surtout d’un fascinant témoignage de l’effervescence de l’époque.

Le but du jeu est de traverser les 4 saisons d’une année à Edo et de devenir le meilleur Edokko, « l’enfant de Edo » (un personnage veillant au bien-être et à la prospérité de la ville et de ses habitants, incarnation de l’esprit de l’époque). Les joueurs recrutent artisans et commerçants, les font travailler et progresser avec de l’argent et de la nourriture. Le gagnant est le joueur qui a acquis le plus de points d’IKI, un concept philosophique de l’époque qui était considéré comme un idéal de vie. Connaitre les subtilités de la nature humaine, être courtois et raffiné, tels étaient les qualités du vrai maître de l’IKI. Sachant cela, il n’est pas étonnant d’apprendre que la seule femme de la tablée en ressortit victorieuse.

IKI

Table 2, dite « Idées noires » : MKS convie deux de ses connaissances (Armand et Vincent), ainsi que des habitués (Xel, l’autre Vincent, et votre modeste narrateur) à investir l’univers de CS Files. A ce jeu d’enquête modeste mais récréatif, on incarne le médecin légiste, le meurtier ou l’un des enquêteurs. Il s’agit de retrouver le meurtier, l’arme du crime, et un objet caractéristique, sur lesquels le légiste fournira des indications plus ou moins pertinentes, façon Mystérium… Le nouveau Vincent fut deux fois meurtier, et si son premier crime fut dévoilé, le second (un crime au couperet avec imperméable, commis par son épouse jalouse un soir de pluie dans un pub) résista à l’analyse. Je fus le troisième coupable, mais mon forfait (commis à mains nues dans un labyrinthe) ne fut pas dévoilé… Le jeu repose sur la déduction, mais aussi sur le role play du légiste, le seul à connaître les ressorts du crime (avec le meurtrier bien sûr, mais celui-ci a plutôt intérêt à la jouer discret).

Table 3, dite « Au violet de gentiane » : La coloration de Gram, qui doit son nom au bactériologiste danois qui mit au point le protocole en 1884, permet de mettre en évidence les propriétés de la paroi bactérienne, et d’utiliser ces propriétés pour les distinguer et les classifier (Gram positif vs. Gram négatif). Son avantage est de donner une information rapide sur les bactéries présentes dans un produit ou un milieu tant sur le type que sur la forme. Tristan, appelé à la table de Bios:Genesis pour découvrir les ressorts de la vie intérieure avec Nourdine, avait-il sur lui du violet de gentiane ? Thomas et Dom, quant à aux, n’ignoraient rien des chromosomes, virus et autres proto bactéries qui les constituent, mais peinèrent à s’en servir, à l’image de Dom qui passa la partie à parasiter les organismes de ses voisins. Tristan, quant à lui, qui se développa au point de créer deux macro-organismes et de résister à un cancer foudroyant ! Une première triomphante pour celui qui, avec 47, réalisa presque le double des points de ses adversaires réunis (7, 8 et 9) !

Table 4, dite « Le monde dans ses couleurs pures » : une bonne table de Myth, c’est un plateau volumineux, mais aussi des figurines peintes à la main avec amour, à l’imagine du magnifique spécimen représenté ci-dessous (© Julien) ! Victoire collective pour cette tablée qui réunit aussi Baptiste, Neox et Nicolas III.

Table 5, dite « Rouge, verte, bleue » : Ils sont six (Julien, Joan, Elaine, Gael, Axel, Mickaël) à tenter l’expédition de Mission: planète rouge pour vérifier la théorie de l’auteur de science-fiction Kim Stanley Robinson sur la colonisation et la terraformation de la planète Mars, avec sa trilogie Mars la rouge (1992), Mars la verte (1993) et Mars la bleue (1996). A l’arrivée, ce sont les femmes qui ont le mieux réussi à s’envoyer en l’air, Joan triomphant d’Elaine, mais quelque chose me dit qu’elle n’a pas gagné tout à fait seule.

Vue d'artiste de différentes étapes d'une terraformation

Table 6, dite « Lettres écarlates » : La table 2 enchaîne sur Lettres de Whitechapel. Votre modeste narrateur prend le rôle de Jack l’éventreur, mais échoue dans la nasse des enquêteurs à la toute fin de la deuxième nuit, arreté au 128 sur le point de rejoindre sa tanière, sise au 126…

Table 7, dite « Effet Doppler » : Titan race, c’est un peu Mario kart version plateau. Vous incarnez un cavalier et sa monture titanesque, utilisez vos pouvoirs et toutes sortes de bonus pour vous aider lors de la course, poussez vos adversaires et leur infligez des dégâts. En passant la ligne d’arrivée en premier, Joan, sur la vitesse acquise, devint la nouvelle légende vivante de Neverworld, sous les yeux médusés de Julie, Mickaël et Axel.

Table 8, dite « L’oeuvre au noir» : réclamé à grands cris lors de l’AG, Eclipse fait son grand retour sur les tables de PC. Avec Jack, Jeff, JiBee, FR et Nicolas III, c’est presque un conseil d’administration qui oeuvra dans la cuisine, pour un banquet long de six heures. L’occultation de la lumière durant ce phénomène ne nous permet pas d’en dire plus…

Table 9, dite « Arc-en-ciel » : la table 1 enchaîne sur un Evolution, dans la version de base (et française) de Bruno. Au fil des époques, ils en ont vu de toutes les couleurs, et c’est encore une fois la gent féminine qui s’impose dans cette soirée, comme en anticipation de la marche des femmes prévue le lendemain même…

Table 10, dite « Rouge sur blanc, tout fout le camp » : peu de jeux proposent une reconstitution aussi réaliste que Flamme rouge, encore une nouveauté pour cette soirée qui en fut riche. C’est une course cycliste sur un circuit ondoyant (à assembler à la main, plusieurs configurations possibles), chacun disposant d’un grimpeur et d’un sprinter. Zones de plaines et de montagne, montées qui freinent ou descentes qui donnent de l’allant, phénomènes d’aspiration et de prise de vent du leader (qui donnent de la fatigue), rien n’est oublié ! Le jeu est très ludique, sans dés et donc à la loyale, et au final c’est Neox qui gagne, poussant son sprinter ceint du maillot blanc du meilleur jeune sous la flamme rouge, devançant d’un boyau le sprinter et le grimpeur (sur la même ligne) de votre modeste narrateur ! Nicolas III et Xel ont sucé les roues trop longtemps et sont restés coincés dans le fond du peloton.

Flamme Rouge
Table 11, dite « Bleu blanc rouge » : A la table de Codenames, les Rouges (Xel, VMN, Dom, Mickaël), Nourdine, infligent aux Bleus (Axel, Thomas, Nourdine) une défaite cinglante:
  • 1-0 sur un Glucide 2 (Canne, Mars), subtilement lancé par VMN à la place de Sucre, pour éviter Poudre et Canard
  • 2-0 magré un hologramme qui donna du fil à retordre (pourtant, ce n’est rien d’autre qu’un jeu de lumière), alors que les Bleus s’aventurent sans succès à proposer le nom d’un membre de PC comme indice…
  • 3-0 après une manche parasitée par des questions issues d’un jeu sur le Brevet qui permit à certains de revisiter leurs classiques…
  • Et enfin 4-0 échoué sur l’assassin (Peau pour Pinocchio !!), alors qu’un joli Yves Duteil 2 n’a pas permis aux Bleus d’identifier Pont et Bois…

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