Séance de MARDI 23/04/2024 à Servel

Le 23 avril 1988, le cycliste grec Kanellos Kanellopoulos réalise un exploit de la propulsion humaine en parcourant à la force de ses jambes 115 km en 4 heures dans l’avion à pédales Daedalus, un projet du MIT. L’avion a été nommé en l’honneur de Dédale, créateur antique et mythologique de génie, architecte, ingénieur et artisan qui réalisa, dit-on, des statues prodigieuses et toutes sortes d’inventions dont le fameux labyrinthe abritant le Minotaure. Ce vol historique n’a toutefois pas été le premier, son prédécesseur le Gossamer Albatross avait fameusement traversé la Manche en 1979. Sur terre, les records en propulsion humaine (sur des vélos qui ressemblent plus à des suppositoires qu’à nos engins du quotidien) comprennent l’atteinte d’une vitesse maximale de 144 km/h et 24 heures parcourues à la vitesse moyenne de 45 km/h. 36 ans plus tard ça pédale de plus en plus (3 joueurs sur 11, pas si mal) à Servel. Mais si on peut se débrouiller avec moins d’énergies fossiles !

Table 1, dite « Envol » :  Jeu idéal pour une soirée entre amis et sans chichis, Faraway rassemble Xel et François, qui font découvrir le jeu à François-René. Ce dernier passe une partie éprouvante, avec 6 points sur les 7 premières cartes, et culmine à 31. François à peine mieux, à 39, quand Xel s’envole à 57. Le mécanisme retors du jeu, on compte à rebours de ce qu’on pose, appelle la revanche. C’est encore Xel qui s’impose, mais à la lutte avec le novice, 65 à 63, alors que François plonge dans les abysses (tel Icare, fils de Dédale), 0 PV après 7 cartes mais 36 à la fin. Les mêmes enchaînent sur un So Clover digestif, avec son lot de trouvailles, tel l’inattendu Singe (zoo, banque), l’incompris ZZ TOP (barbe, démarche), le subtil Effeuillage (tomate, miroir) ou encore l’indiscutable Rayon (laser, terre).

Table 2, dite « Créateur de génie » : Des piliers de PC (Marie-Anne, Mickaël et VHN) accueillent Jean-Luc dont c’est la première visite. Mickaël propose de découvrir Fresco, un jeu « familial + » comme disent les marketeurs qui remonte à 2010 ; un peu oublié, il n’a été joué qu’une seule fois dans l’histoire de cette noble assemblée. On prend quand même soin de l’équiper des mini-extensions qui en renforcent l’intérêt. Au coeur du jeu un mécanisme classique de contrats à réaliser (des morceaux de fresque à peindre) avec des ressources (des pigments, des cubes de couleur quoi) qu’on va obtenir et tranformer, le tout en étant plus efficace que les autres. L’idée maligne est celle de l’ordre de jeu variable : au début de chaque tour, dans l’ordre inverse des points (cf. le lièvre et la tortue pour une analyse stratégique), on choisit si on jouera tôt ou tard sachant que le premier arrivé aura meilleur choix de couleurs au marché et de contrats à réaliser (on a entendu pendant la partie quelques couinements sur le thème « on a pris MON contrat »). Là où c’est habile c’est que plus on joue tôt plus on est pénalisé, en particulier en augmentant le prix d’achat des couleurs au marché. Et à quatre joueurs, avec 5 emplacements le dernier à choisir n’est pas maître de son destin. Le stock de couleurs de chaque joueuse est dissimulé, à moins d’avoir très bonne mémoire on n’est jamais sûr des contrats que les autres sont en position de réaliser.

Parmi nos petits Michel-Ange, dès le second tour Dom réalise un double contrat et alternera avec Mickaël en pôle position. Ce dernier, fidèle à une vision de long terme, accumule les pouvoirs permanents qui lui garantissent des revenus renforcés. Marie-Anne, initialement décrochée avec Jean-Luc, fait une belle vente et recolle aux hommes de tête tout en laissant Dom profiter en fin de partie d’un double achat orange+vert. La fin de partie se déclenche quand il ne reste plus que 6 contrats sur 25. Celui à 24 PV ne sera réalisé par personne, Mickaël ayant privé Dom des cubes bleus qui lui manquaient au dernier tour. Un dernier tour à la cathédrale et une conversion de l’argent restant en points et les résultats s’égrènent : Dom 96  PV, Mickaël 86, Marie-Anne 77 et Jean-Luc 56.

Table 3, dite « Transpiration » : Fred, Olive, Elie et Benjamin2 disputent un Tiletum. Etonnamment, on finit avec une double égalité : le père et le fils avec 169 PV, puis B&O avec nettement moins. A notre micro Fred indique qu’il a peu développé son plateau individuel mais s’est concentré sur le plateau central tandis que Elie est bien remonté par des constructions tardives.

Séance de MARDI 12/03/2024 à Servel

Le 12 mars 2016, AlphaGo, programme développé par l’entreprise britannique DeepMind, affronte le sud-coréen Lee Sedol (9e dan professionnel, niveau maximal), meilleur joueur du monde entre 2000 et 2010. Le match, récompensé par un prix d’un million de dollars, est diffusé et commenté en direct sur internet. Lee Sedol reçoit 150 000 $ pour sa participation, et 20 000 $ par partie gagnée. Le match en 5 parties se termine par la victoire 4-1 de l’ordinateur, la seule victoire de Lee Sedol venant d’une faille dans le logiciel, réparée dans les versions ultérieures. Avant même la dernière partie, assuré de la victoire, AlphaGo est classé 9e dan professionnel de manière honorifique par la fédération coréenne. Le 27 mai 2017, il bat le champion du monde Ke Jie, et la retraite du logiciel est annoncée.

Le 17 octobre 2017, DeepMind annonce un nouveau développement, AlphaGo Zero, qui utilise une architecture simplifiée et part d’une connaissance nulle du jeu (uniquement les règles). Jouant uniquement contre lui-même, il atteint le niveau débutant en trois heures, bat 100 à 0 la version ayant battu Lee Sedol après 72 heures, et après 40 jours, il bat la version de mai 2017 (89 parties sur 100). Le 5 décembre 2017, une nouvelle version AlphaZero généralise encore cet algorithme, avec un programme générique capable d’apprendre à jouer au go, aux échecs ou au shōgi à partir de la simple connaissance des règles. Il parvient en quelques heures à battre les meilleurs programmes existants.

AlphaGo vs humans | Cartoon, Baby mobile, HumanHuit années plus tard, l’intelligence artificielle a envahi nos vies, mais, à Lannion, il reste un groupe irréductible d’humains qui s’affrontent encore entre eux.

Table 1, dite « Du zéro à l’infini » : En mode « j’arrête quand je veux » pour cause de station douloureuse, Xel invite Mickaël et François à se lancer dans un marathon de Faraway après une courte explication. La chance du débutant fait de Mickaël le premier vainqueur (M: 57, F:54, X:44, plombée par 4 zéros sur huit), mais François prend le dessus dans la deuxième (M: 45, malgré aussi 4 zéros mais un insolent 24 sur la huitième carte, F:64, bien plus régulier, X:51), et les acteurs montent en puissance avec la magistrale troisième manche (M: 57, F:88, dont 60 en trois cartes sur une stratégie pierres – en mode « tout ou rien » qui vire au « tout », X:75). Après ce climax ludique, François ramollit logiquement dans la quatrième, où ses six premières cartes lui rapportent seulement 6 points avant de reprendre de la vigueur sur la fin en priant très fort (salvateur 19 aux sanctuaires), à l’inverse de Mickaël, qui a durci son jeu au fil des échanges (M: 75, F:42, X:58), terminant aussi bien qu’il avait commencé.

Table 2, dite « Éternel et pas artificiel » : à Living Forest, une seule lettre sépare Marc de Marco, mais cette histoire d’O méritait un large circonflexe à la lecture du score.

Table 3, dite « Dieu ne joue pas aux dès » : à , large victoire de Marie-Anne (43), devant Olive (32), Nastassia (26), et Thomas, 22, dans une partie étonnamment calme pour ce jeu. Puis, à Trio, Nastassia prend sa revanche en grillant ses adversaire par le mythique triple 7, celui qui donne la victoire immédiate.

Séance de VENDREDI 23/02/2024 à Servel

undefinedLe 23 février 1898, le romancier français Émile Zola est condamné à un an de prison et au versement de 3 000 francs d’amende, la peine maximale (avec les frais, 7 555,25 francs), pour la publication en une du journal L’Aurore de Georges Clemenceau d’une célèbre lettre et tribune intitulée J’accuse…! dans laquelle il prenait la défense du capitaine Alfred Dreyfus. En accusant nommément les protagonistes de l’Affaire, Émile Zola s’expose volontairement à des poursuites judiciaires afin que la justice civile se saisisse des débats et que « l’enquête ait lieu au grand jour ». La réaction du gouvernement ne se fait pas attendre, avec l’assignation d’Émile Zola pour diffamation. Le ministre ne retient que trois passages de l’article, dix-huit lignes sur plusieurs centaines.

Le procès s’ouvre dans une ambiance de grande violence. Fernand Labori, l’avocat de Zola, fait citer deux cents témoins. Ce procès est le lieu d’une véritable bataille juridique, dans laquelle les droits de la défense sont sans cesse bafoués De nombreux observateurs prennent conscience de la collusion entre le monde politique et les militaires. À l’évidence, la Cour a reçu des instructions pour que la substance même de l’erreur judiciaire ne soit pas évoquée. La phrase du président Delegorgue : « La question ne sera pas posée », répétée des dizaines de fois, devient célèbre. Toutefois, l’habileté de Fernand Labori permet l’exposition de nombreuses irrégularités et incohérences, et force les militaires à en dire plus qu’ils ne l’auraient souhaité.

Une demande de pourvoi en cassation reçoit une réponse favorable. Labori conseille à Zola de quitter la France pour l’Angleterre avant la fin du procès, ce que fait l’écrivain. Les accusés sont de nouveau condamnés. On fait partir Zola immédiatement au soir du verdict, avant que celui-ci ne lui soit officiellement signifié et ne devienne exécutoire. À l’image de ceux d’Hugo, Voltaire ou Vallès, cet exil déclenche un important mouvement d’opinion. Le 18 juillet 1898, Zola, seul, prend le train de 21h pour Calais, sans aucun bagage. Il vit ensuite reclus à Londres, dans le secret et une solitude entrecoupée des visites de ses amis et de sa famille proche. Le suicide du lieutenant-colonel Henry, l’officier français qui a produit des faux documents visant à accuser le capitaine Dreyfus , en août 1898, lui redonne l’espoir d’achever rapidement cet exil. Espoir vain, du fait des lenteurs de la justice. La procédure connaît de nombreux épisodes et s’étend sur tout le premier semestre 1899. La décision, positive, est rendue le 3 juin et, le lendemain, l’écrivain rentre à Paris, au terme de onze mois d’exil, avec Fécondité, son dernier roman achevé le 28 mai précédent.

« J’accuse… ! » a totalement relancé l’affaire et lui a donné une dimension sociale et politique qu’elle n’avait pas jusqu’alors. Zola sort de ses démêlés judiciaires avec une stature de justicier et de défenseur des valeurs de tolérance, justice et vérité pour toute une frange de la population. Mais cet engagement coûte aussi très cher au romancier. Sur le plan financier, la justice fait saisir ses biens et les vend aux enchères. Et, alors que le dreyfusisme s’exposait d’abord sous un jour immatériel pour les nationalistes anti-dreyfusards, ceux-ci trouvent en Zola leur tête de Turc. Il concentre dès lors toutes les attaques, incarnant à lui seul le traître à la patrie et à l’armée. Dès 1898, l’écrivain est l’objet d’un torrent d’articles satiriques, caricatures, chansons et livrets le traînant dans la boue.

Jamais Zola n’a regretté son engagement, quel qu’en ait été le prix. Il a écrit dans ses notes : « Ma lettre ouverte [« J’accuse… ! »] est sortie comme un cri. Tout a été calculé par moi, je m’étais fait donner le texte de la loi, je savais ce que je risquais ». Les cendres de Zola seront transférées au Panthéon le 4 juin 1908. À la fin de la cérémonie, un journaliste anti-dreyfusard, Louis Grégori, ouvrira le feu avec un révolver sur Alfred Dreyfus, le blessant au bras.

126 ans plus tard, erreurs judiciaires et saisies se multipliaient à la séance de Parties Civiles.

Table 1, dite « Exil salutaire » : à la table de Lueurs il fallut une lampe de poche bien réglée pour distinguer le vainqueur à la table de marque. C’est Gilles qui a franchi la ligne en tête avec 97, Olive, 93, et Camille 91. Xel en était fort fort loin, comme en exil, mais elle prit sa revanche en s’adjugeant une large victoire à l’une des deux parties de Faraway qui suivirent, l’autre tombant dans l’escarcelle de l’insatiable Gilles.

Table 2, dite « Erreur judiciaire » : Jérôme, François, Dom, Thomas et François-René tentent de survivre à Evolution climate. 4 végétariens trouvent rapidement devant eux un carnivore vorace, incarné par François-René, suivi ensuite par François. Les morsures s’enchaînent, et les charognards en profitent, au-delà de la capacité de leur estomac. La question est posée de ce franchissement litigieux, et on change la règle en cours de route tant il nous paraît abusé de procéder ainsi, à juste raison comme une enquête minutieuse le démontrera après coup : quand un animal est rassasié, il ne prend plus de jetons nourriture par action « take food » (sauf s’il a Fat Tissue). Une règle dont n’a pas profité François-René, vainqueur avec 79, devant Dom, 71, François, 66, Jérôme, 65, et Thomas, 64. On sera donc enclin à lui accorder cette victoire.

Table 3, dite « Question posée » :  on est partis sans nouvelles de From the moon – on y distingua cependant Samuel et Olivier B en compagnie d’Élie. Qui en fut le vainqueur, la question est posée.

Table 4, dite « Biens saisis » : à QE, François aurait engrangé une très belle victoire avec le score mirifique de 63, si ses biens n’avaient été saisis faute d’avoir un peu plus dépensé que Dom (34886 contre 32291). Ce dernier est donc déclaré vainqueur de ce poker menteur, avec 51, devant Thomas, 28, Jérôme, 23, et François-René, 13 avec 0 dépense !

Table 5, dite « Retournement » : Xof fait une énorme remontée éclair à Amalfi et manque de peu de renverser la situation, mais reste coiffé par Mickaël, 199 à 196. Baptiste et Fred ont admiré.

Table 6, dite « Vaine plaidoirie » : cela faisait longtemps, un Codenames final met aux prises les Rouges (Dom, Jérôme, Élie, Gilles) aux Bleus (François, Xel, François-René, Thomas).

  • Bleus 1-0 : François-René trace sa route, imperturbable
  • Bleus 2-0 : les Rouges déclenchent l’assassin, Entrée, sur un Blocus risqué
  • Bleus 2-1 : les Rouges sauvent l’honneur mais ont failli se faire coiffer par les Bleus au terme d’une remontée fantastique avec 5 mots trouvés de suite. Vaine plaidoirie, à laquelle n’a manqué que le Lit de Cléopâtre, auquel il fut préféré Course, vestige d’un indice précédent.

Séance de VENDREDI 12/01/2024 à Servel

undefinedPierre de Fermat, mort le 12 janvier 1665, magistrat, et surtout mathématicien fut aussi poète, latiniste et helléniste, et s’est intéressé aux sciences, en particulier à la physique (on lui doit le principe de Fermat en optique). Son dernier théorème, dont la démonstration n’a été établie que trois siècles plus tard par le britannique Andrew Wiles, le rendit célèbre. Il l’énonce en marge d’une traduction (du grec au latin) des Arithmétiques de Diophante, en regard d’un problème ayant trait aux triplets pythagoriciens : « Au contraire, il est impossible de partager soit un cube en deux cubes, soit un bicarré en deux bicarrés, soit en général une puissance quelconque supérieure au carré en deux puissances de même degré : j’en ai découvert une démonstration véritablement merveilleuse que cette marge est trop étroite pour contenir ». Cette note est le seul témoignage dont on dispose de Fermat sur cet énoncé dans le cas général. A fortiori aucune démonstration ou tentative de démonstration n’a été retrouvée. En revanche, Fermat évoque à plusieurs reprises le cas des cubes et des puissances quatrièmes, et on possède des preuves de lui et de contemporains sur le cas des puissances quatrièmes. C’est même, dans toute l’œuvre mathématique laissée par Fermat, la seule démonstration.

Les historiens des mathématiques ne sont pas certains que Fermat lui-même ait été longtemps convaincu d’avoir une preuve dans le cas général. En effet, les annotations marginales de Fermat sont des notes de lectures à son usage personnel, et si Fermat mentionne bien dans ses correspondances les cas particuliers du théorème pour n = 3 et n = 4, il n’aborde jamais explicitement le cas général, seule exception parmi ses énoncés de théorie des nombres. La mention de ces deux cas particuliers laisse penser que Fermat s’était lui-même rapidement rendu compte qu’il n’avait pas de démonstration générale, ni même simplement dans le cas n = 5.

Un autre argument fait la comparaison avec la conjecture de Fermat sur la primalité des nombres dits depuis « nombres de Fermat ». En effet, après avoir écrit plusieurs fois à ses correspondants qu’il n’avait pas de démonstration de ce résultat, il assure en posséder une par descente infinie dans une lettre de 1659. Or, la conjecture de Fermat est en défaut pour n = 5 (225 + 1 = 4 294 967 297 n’est pas premier mais divisible par 641), ce qui conduit à supposer que Fermat n’aurait vérifié précisément cette conjecture que jusqu’à n = 4, par une méthode dont il se serait persuadé à tort qu’elle fonctionnait au-delà, et procédé de même pour son « dernier théorème ». On ignore à ce jour s’il est possible de prouver le théorème de Fermat par des raisonnements n’utilisant que les propriétés arithmétiques et algébriques des entiers connues de son temps, mais l’on sait que certaines pistes, telles la méthode de descente infinie, échouent sous la forme qui réussit pour les petites valeurs de n. La plupart des spécialistes estiment, pour cette raison, qu’une approche « élémentaire » est vouée à l’échec.

359 ans après, Servel bruissait des crissements du couteau sur la galette des rois et du clapotis du cidre dans les verres pour une soirée prolifique, riche en nouveautés avec pas moins de trois nouveaux jeux ajoutés à notre bibliothèque de tags (Ad astra, Age of innovation, Faraway), et qui reçut la visite d’une apprentie journaliste. On a hâte de comparer sa recension avec la nôtre.

Table 1, dite « Primus inter pares » : Bruno Faidutti a décidément la cote à Parties Civiles, JérômeC y forme une table de son Ad astra et en sort vainqueur, devançant Nastassia, dans un mouchoir de poche avec Thomas. Suivent Marco et Marie-Anne.

Table 2, dite « Démonstration réussie » : Voici Age of innovation, un jeu visiblement d’une grande complexité au vu de l’heure tardive où il prit fin. Tristan, son promoteur, s’y impose avec 150, devançant de 30 Arakis. Plus loin sur la table de marque, on apercevait Doc Nico et son collègue Patrice, en compagnons d’infortune de Fred.

FarawayTable 3, dite « Carré parfait » : pour la dernière table formée de la première partie de soirée, Gilles étrenne Faraway, une nouveauté aux mécanismes déroutants de prime abord, et qui appela donc à une redite après la première partie de découverte. Lucas 93, Baptiste 65, Aurore 63, François 60, Gilles 58, Camille 57 pour la première. Revanche pour Aurore, 87, Lucas 85, François 78, Gilles 71, Baptiste 59 et Camille toujours 57 pour la seconde. On jette ensuite son dévolu sur Mot malin. Une première partie, commencée par un Adultère (Détective, Lit), et terminée par un hommage à Johnny (Casque, Nuit) puis à Schumacher (Casque, Lit) se solde par le score collectif « Bon ». Une seconde, puisque c’était la table des redites, parvient au niveau « Excellent », grâce aux malins Dop (Savon, Oeil), et Jésus (Pied, Eau).

Table 4, dite « Bête de sommes » : Mickaël sort son spécial, on a nommé La bête bien sûr, et attire Jesus (condisciple de Marco), Élie, Frank et Paul. Ce dernier incarnait le monstre et la partie se solda par un match nul, à une victime de la victoire pour notre jeune ami, mal parti, mais qui, selon son propre aveu, eut plus de succès quand il arrêta de réfléchir ! On passe ensuite aux additions vertigineuses de QE, et Paul l’emporte cette fois avec 44, explosant la concurrence (ses suivants, Frank et Mickaël pointant à 28), dans une partie où l’américain réussit à intoxiquer le japonais.

Table 5, dite « Descente infinie » : sur le toboggan infini de la campagne Batman shadow of the bat, on voit la fine équipe habituelle (Xel, Samuel, Fabrice, Steven) engranger un nouveau succès. Un jour, c’est mathématique, cette série prendra fin, mais ce n’était donc pas ce soir.

Table 6, dite « Marges providentielles » : à la table de Civilization Baptiste posa, comme à son habitude, beaucoup de questions. Et là, pas de marge trop étroite pour contenir les réponses : il reçut tant et tant de conseils avisés que sa victoire pourrait presque se lire comme un succès collectif pour Benjamin, Marc, Olive et Adrianne !

Table 7, dite « Conjecture indémontrable » : on retrouve la fine équipe (François-René, Jérôme, Olivier, Armand) pour cette table de Gloomhaven jaws of the lion. Cette campagne prendra-t-elle fin, on ne saurait le dire ? On est tenté de penser que la conjoncture est indémontrable.

Table 8, dite « Double jeu » : Mot malin attise les envies, et voici que la table 1, rejointe par Xel et Jérôme s’y met aussi, après que Marco eut tiré sa révérence. Ils furent bons, sans plus.

Table 9, dite « Correspondances dévoyées » : si, à l’époque de Pierre de Fermat, les correspondances étaient le moyen de se jauger et de partager ses connaissances, à Fiesta de los muertos il leur arrive d’être dévoyées. De cette table finale, on retiendra comme exemple de glissement progressif des sens qu’il n’était pas évident de penser à Odin avec un indice canin (Viking, Danois, Carlin) ou à Jacques Brel sur l’indice financier issu de l’enchaînement (Flammandes, Frite, Patate, Pognon).