Séance de VENDREDI 22/12/2017 à St-Elivet

« Et Dieu dans tout ça ? », demanda un jour de 1978 à l’invité de son émission Radioscopie Jacques Chancel, rappelé à son créateur le 22 décembre 2014, un quart de siècle jour pour jour après Samuel Beckett. « Oh, le beau jour encore que ça aura été… ». Pas comme ce jour de 1969 où le prix Nobel de littérature lui est attribué : il considère cela comme une « catastrophe »! En fait, il rejette par là une certaine industrie beckettienne, au sens où cette récompense accroît considérablement l’intérêt de la recherche universitaire pour son œuvre.
D’autres écrivains s’intéressent à lui, et un flot constant de romanciers et de dramaturges, de critiques littéraires et de professeurs passeront par Paris pour le rencontrer. Son désarroi de recevoir le prix Nobel s’explique aussi par son désintérêt pour les mondanités et les devoirs qui y sont liés.
« Quelle humiliation pour un homme si orgueilleux ! La tristesse d’être compris! ».

Son éditeur Jérôme Lindon ira tout de même chercher le prix, dont il redistribuera la somme à ses amis.

En ce 22 décembre 2017 à Lannion, on attendit en vain un chroniqueur. Godot finit par nous faire parvenir ce compte-rendu lapidaire.

Table 1, dite « Mal vu, mal dit » : il me semble que plusieurs joueurs ont exploré Mythic Battles.
Après, je ne sais plus, j’ai du travailler du chapeau. Je suis comme ça. Ou j’oublie tout de suite ou je n’oublie jamais.

Table 2, dite « Fin de partie » : je me souviens de Neox et François-René discutant en cherchant un jeu – en atteste ce dialogue entendu: « En attendant, essayons de converser sans nous exalter, puisque nous sommes incapables de nous taire. » Puis, ils se sont accordés pour aller chercher, dans l’armoire, une antique édition d’Impérial, le seul jeu qui pouvait les réunir. J’ai un écho vivace d’une victoire du second nommé. Mais j’ai surtout la conviction que nous naissons tous fous. Quelques uns le demeurent.

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