[jdr] vendredi 25/11/16 @ Trebeurden

Oulà mais je manque à tous mes devoirs moi… Il y a eu de l’activité jdr ces derniers temps sur la région ludique Lannionaise. Avec tout d’abord le jdr Symbaroum et sa mystérieuse forêt mortelle. Puis se termine actuellement une mini campagne Eclipse Phase  le jeu dans lequel on peut transférer son esprit de corps en corps.

Vous le savez désormais : avec le jdr on peut vivre 1001 vies… Parfois très variées…

Il y a une dizaine de jours c’est sous la houlette du MJ Jeff que j’incarnais un zabrak accompagné de deux humains (Jack et Gilles) et d’un twi’lek (Pierre). Nous étions dans les environs de Géonosis et nous dérobions un cargo dans l’univers – vous l’aurez deviné – de Star wars.

Et il y a deux jours changement de décor. Je n’étais plus qu’un hamster amnésique dans le Chicago des années 50. Oui oui… L’univers ? Celui de Blacksad et son ambiance de film noir. Tiré de la BD éponyme on y incarne des animaux anthropomorphes mêlés à des enquêtes policières. Autour du MJ Kirdinn se trouvait Mara, Franck, Jimmy et Marvin pour une partie riche en rebondissement.

Même si la fin de l’année s’annonce traditionnellement plus calme, le calendrier 2017 commence déjà à s’échafauder. Que serons nous ? Professeur ? Antiquaire ? Spadassin ? Révolté ? Barbare ? Survivant ?

Nul doute que vous trouverez certainement la réponse sur ce blog …

Séance de VENDREDI 25/11/2016 à St-Elivet

Léon Zitrone partage avec mon père la curiosité statistique d’être venu au monde et d’en être parti le même jour, pour lui il s’agissait du 25 novembre. Entre 1914 et 1995, cet émigré russe, polyglotte et érudit, fit les beaux jours d’Intervilles, du turf, du tour de France et plus généralement de tous les défilés, comémorations et cérémonies en tout genre, au point d’incarner à lui seul une époque de la télévision, l’ORTF. De Gaulle a d’ailleurs dit à ce sujet : « Léon Zitrone est peut-être plus connu que moi ».

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Eh bien mesdames et messieurs, je suis actuellement en direct du centre St-Elivet à Lannion, dans les Côtes du Nord, où on nous annonce un événement tout à fait exceptionnel. En effet, à la Table 1, Tristan, un jeune adhérent de l’association Parties Civiles est sur le point de nous dévoiler sa toute nouvelle acquisition, le jeu Food Chain Magnate.

Ne vous fiez pas au tee-shirt que vous le voyez porter sur ces images et qui célèbre la pétanque, nous parlons là d’un récent opus de l’éditeur néerlandais Splotter, un jeu ma foi aussi complexe qu’abouti et qui nécessite un certain apprentissage que notre jeune adhérent semble avoir parfaitement maîtrisé.  Ce jeu a recueilli un grand succès dans le petit monde des amateurs de jeux sophistiqués, remporté de nombreux prix, au point qu’il est désormais épuisé. C’est donc aujourd’hui une rareté, à l’image, il faut bien le dire, de la plupart des productions de Splotter, et c’est pourtant un exploit, car il faut savoir que cet éditeur tourne seulement avec deux personnes, et qui ne sont même pas des employés car ils ont un autre travail dans la journée. Je vois autour de Tristan un quintett d’adhérents fidèles de cette association : Dominique, Thomas, Xel et François, qui ont donc l’honneur de s’inviter dans votre salon pour vous présenter en direct les arcanes de ce jeu, dont son heureux possesseur est actuellement en train de nous expliquer les règles.

Alors si l’on s’approche de la boîte avec notre caméraman, on voit un design tout a fait réussi, je dirais vintage, qui nous replonge dans l’ambiance des années 1950 aux Etats-Unis, au tout début de l’âge d’or du fast food. Car à ce jeu, voyez-vous, vous êtes le propriétaire d’une chaîne de restaurants que vous allez gérer tout au long de son cycle de vie, en recrutant des employés, en faisant de la publicité par divers moyens, en cuisinant bien entendu, et en attirant les consommateurs. On est tout à fait dans l’ambiance, voyez d’ailleurs ces cartes milestone qui vous récompensent lorsque vous êtes le premier à faire quelque chose de remarquable et qui vont jouer un grand rôle dans le jeu. Je vois déjà Thomas recouvrir son espace de ces cartes, et Dominique n’est pas loin. Le jeu est tout nouveau mais voyez-vous, avec une telle brochette de passionés, les règles sont assimilées en un temps record n’est-ce-pas, c’est absolument fascinant.

Nos entrons maintenant dans le coeur du jeu: on poste des publicités, on vend ses produits, et on choisit les meilleurs emplacements. Je vois Tristan prendre un certain leadership sur le jeu, il est allé jusqu’à louer un avion pour innonder le quartier de ses publicités de pizza, mais dans le fond de la table, Dominique en casaque grise fait feu de tout bois avec ses promotions et ses serveuses, et accumule les $ en vendant ses limonades et ses burgers, ces petits pains ronds remplis de viande qui font les délices de nos amis américains. Il mange en quelque sorte la laine sur le dos de François, qui semble, il faut bien le dire, assez loin d’avoir assimilé la stratégie gagnante, même si je le vois dans un effort héroïque ouvrir un deuxième restaurant juste en face de celui de la casaque grise, et même peut-être un troisième. Observez au passage la qualité du matériel et des illustrations: comme il semble loin le temps où Splotter expédiait ses jeux dans des boîtes de cassettes vidéo pour économiser de l’argent !

C’est maintenant la phase des salaires, car il faut bien payer tous ces employés, même si certains sont souvent à la plage, et je n’invente rien car je l’ai lu dans les règles. Et Tristan est incapable de payer ses recrues: il doit les licencier avec pertes et fracas, est-ce le tournant du match pour lui qui semblait si bien parti ? La casaque jaune de Thomas me semble bien en jambes pour virer en tête, mais Dominique ne va-t-il pas profiter des énormes volumes de réclame lancées par Tristan pour des parts de pizza qu’il sera incapable de produire faute d’avoir des cuisiniers à son service  ?  Mais oui c’est bien ce qui se passe Mesdames et Messieurs, la casaque grise opère un retour du diable vauvert et coiffe au poteau très largement ses poursuivants !

Regardez d’ailleurs la table d’arrivée après trois heures de bataille sans merci: 1. Dominique 251, 2. Tristan 98, 3. Thomas, 96 ! Quel tiercé étonnant alors que Xel avec 65 et François à 27 peinent à figurer sur la photo finish dont il ne sera absolument pas nécessaire d’attendre le développement pour célébrer le triomphe absolu de Dominique sur cette partie, lui qui ne connaissait pas les règles du jeu en début de soirée et qui est parvenu, sous vos yeux admiratifs, à damer le pion à tous ses opposants ! Voilà une partie qui fera date et je crois que l’on reverra de nombreuses fois ce jeu dans les séances de cette fort sympathique association !

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Alors que les clameurs s’éteignent, je n’ai qu’à pivoter sur moi-même pour découvrir à la Table 2 le démarrage d’une campagne d’Assaut sur l’empire. Je reconnais ici Laurent, Mickaël, Jack, Nourdine, et Nicolas II et je m’approche de François-René, pour lui demander l’issue de cet assaut, et il me répond: « J’ai explosé les vachettes », un fort bel hommage à Intervilles, dont il est, me souffle-t-on, un admirateur tout à fait inconditionnel !

A la Table 3, c’est le jeune poulain Axel, donné à 18 contre 1, qui s’impose avec 55 à Mission Planète rouge, où il fallait jouer dans l’ordre Julien (38) et Jeff (29), un tiercé que vous complèterez avec Elaine (25) pour le quarté et Gael (23) pour un quinté que personne n’avait vu venir dans cet ordre.

Table 4, nous avons eu un duel à Fief entre Michal et Olivier, qui se sont associés pour pourrir la vie de Neox et Camille, mais comme il y a une morale dans tous ces jeux, nous le découvrons ensemble ce soir, ils ont échoué !

La Table 5 vient d’opposer dans l’univers très particulier de Hit z Road Nicolas II, Michal, Nourdine, et François-René. Ce dernier est nous dit-on le seul survivant, et donc le seul à même de nous en narrer le déroulement et nous déclare: « Rester debout dans la tournette, c’était pas donné aux mous du genou », ce qui je crois résume on ne peut mieux cette partie.

Mais je rejoins désormais la Table 6, qui sera la conclusion de cette soirée, le déjà culte Codenames. Sur la gauche de votre écran, vous avez les rouges (François, Xel, Nourdine, François-René) et sur la droite les bleus, Thomas, Dominique, Nicolas II et Tristan. Nous avons là une partie exrêmement serrée que les bleus vont gagner deux manches à une, mais qu’ils auraient tout aussi bien ou perdre sur un dernier coup décisif, où, pour faire deviner Palme et Londres, un énigmatique pudding 2 sera lancé, qui orientera vers Couche (mot assassin). Oxford ou Ken Loach auraient fait gagner à coup sûr ! Dans cette partie où Régine (reine des boîtes de nuit) cotoya Mickeal Kael (qui se contenta pour cette fois d’un Bouc), ils auraient pu tout aussi bien gagner avant, perdant une autre manche sur un Lune 2 pour Jour et Croissant (Eclat fur proposé à la place de Jour), là où un Ramadan 2 aurait offert une victoire assurée. Mais, nous le savons bien, et je conclurai là-dessus cette soirée, l’histoire ne repasse jamais les plats.

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Séance de MARDI 22/11/2016 à St-Elivet

Ce soir c’était l’anniversaire de Scarlett Johansson (je me souviens de notre première rencontre, la scène d’ouverture de Lost in Translation). Elle n’a pas pu faire le déplacement de St-Elivet mais a envoyé un petit mot, baptisant chaque table du titre d’un de ses films.

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Table 1, dite « Les monstres à huit pattes » : une nouvelle fournée d’adhérents, Nicolas-2, Nourdine et Jack, découvre Evolution Climate avec Dom. Ils bricoleront des animaux avec des pattes, mais aussi des poils ou des carapaces, avec une propension à aller se cacher dans des terriers ou des trous boueux. En effet, c’est Nourdine qui endosse le rôle de prédateur en démarrant dès le premier tour avec une excellente combinaison Carnivore-Intelligence-Meute. Autant dire que les autres ont fait assaut de créativité en bardant leurs herbivores de traits génétiques décourageant les attaques (finalement, tout l’art dans ce jeu est d’être un peu moins vulnérable que le voisin).

En gardant des espèces de petite taille, on a pu voir des tours où quand Nourdine mangeait pour 1 jeton, les charognards opportunistes des autres joueurs avalaient 5 jetons ! Il y a eu peu de nourriture en milieu de partie tandis que malgré les tentatives de 2 joueurs sur 4 de créer une glaciation, le climat a varié dans une zone relativement clémente. Au total, VHN coiffe N2 de peu (43 PV de nourriture+24 d’animaux contre 39+25), devant Jack (20+30) et Nourdine (13+29, payant le fait d’être resté longtemps avec une seule espèce).

Table 2, dite « Lost in translation » : une table de Codenames inhabituelle puisqu’elle regroupe François-René, Frank, Mickaël, Jean-Yves et un groupe de visiteurs, qu’elle se lance dès le début de la soirée et qu’elle utilise le jeu VF du commerce. Pas facile pour une des visiteuses pour qui le français était une langue étrangère, et pas facile pour un F-R privé de ses repères habituels, au point qu’on ne connaît pas le résultat de cette partie.

Table 3, dite « The perfect score » : Nicolas-Neox, heureux possesseur depuis peu de la réimpression haut-de-gamme de Amun-Re, parvient à réunir du beau linge sur les rives du Nil : Xel, JiBee, Marvin et Olive. Rappelons qu’il s’agit là d’un jeu moins connu mais fort bon du prolifique Rainer Knizia. Malgré les calembours douteux, tout le monde passe un excellent moment (même Marvin si ! si !) et Nicolas, à défaut de réaliser un score parfait, finit juste dernière l’inévitable JiBee (qui avoue y avoir beaucoup joué à l’époque où il avait des cheveux).

Table 4, dite « Match point » : à Lords of Waterdeep, ce n’était pas vraiment un double mixte puisque Baptiste, Hélène, Yvan et Une-inconnue-que-nous-appellerons-X jouaient chacun pour soi, luttant pour devenir maître de la cité portuaire légendaire en envoyant leurs agents accomplir des quêtes. A la fin de la partie, et une fois les identités secrètes révélées, c’est Yvan qui gagne le match.

Table 5, dite « En bonne compagnie » : quand on plonge à la recherche des trésors des fonds marins à Deep Sea Adventure, il vaut mieux être en bonne compagnie (ici, Nicolas-2, F-R, Nourdine et VHN) vu que tous les scaphandriers partagent un réservoir d’air commun. Mais entre ivresse des profondeurs et appât du gain, les bonnes relations ne résistent pas longtemps. Et alors c’est l’expérience qui parle : F-R, le seul à être remonté vivant à 2 manches sur 3, remporte une victoire logique.

Et encore : on vit un Vincent de passage et, à l’étage, un couple jouer à Patchwork et à The City. Mais comme le disait Break up, l’album enregistré par Scarlett avec Peter Yorn en 2009, il était temps de se séparer.

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Séance de VENDREDI 18/11/2016 à la Ludothèque

Le 18 novembre 1793 ouvrait officiellement le Musée du Louvre, dans l’ancienne résidence des rois de France. L’assemblée révolutionnaire de la Convention avait décidé la création d’un « Museum de la République » où seraient mis à disposition du peuple collections royales et œuvres d’art confisquées aux émigrés et aux églises. Quelque 223 années plus tard, la Ludothèque mit à disposition du peuple de Parties Civiles un véritable musée du jeu, joyeux patchwork de  boîtes multicolores.

Impossible de recenser toutes les tables qui furent jouées lors de cette nuit féérique. Je me souviens de tendres murs pastel résonnant de rires d’enfants dans une ambiance de pré-Noël tandis que, dehors, soufflait le mauvais vent d’automne qui allait amener, à la faveur de la nuit, son cortège de flocons.

Je me souviens d’une table de A study in Emerald avec Tristan, Thomas, Michal, et Paul, ces deux derniers étant des Restaurateurs que Paul fit plonger dans les profondeurs du score, dont je sortis à ma grande surprise vainqueur, en tête de la coalition des Loyalistes avec 11 PV, devant Tristan (8) et Thomas (7). Je me souviens de la tête déconfite de Michal englué dans un tourbillon de cubes et de dés, lorsqu’il perdit son troisième et dernier point de vie (sur trois lancers !), mettant fin, à son soulagement, au guêt-apens où il s’était fourré.

Je me souviens que les mêmes enchaînèrent sur un La Boca, jeu reposant sur joyeux assemblage de pièces de bois peintes aux formes diverses, où deux joueurs coopérant à tour de rôle pour former un motif compatible de leurs deux points de vue de part et d’autre du plateau, gagnant d’autant plus de points qu’ils reconstituent ledit motif en le moins de temps, pour un podium en forme de mouchoir de poche (Paul, 27, Michal 26, Tristan 25).

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Je me souviens que s’ensuivit une table de Camelot où la victoire m’était promise, mais que Tristan s’adjugea sur le fil. Je me souviens du mauvais coup que nous fîmes à Thomas, le laissant gagner tout seul un tournoi rouge dont il n’avait plus l’usage.

Je me souviens d’un petit vélo à guidon chromé reposant à l’entrée de la salle, d’avoir vu Dom surgir de ce vélo plus tôt dans la nuit, puis, d’une geste scorfelienne, animer plusieurs tables de Diamant avec des ludopathes en herbe de plus en plus jeunes.

Je me souviens de Jeff, à la table d’à côté, expliquant doctement les règles de Kingsburg à ses  comparses, sérieux comme un prof avec ses lunettes carrées, et de Jacques et ses compères habituels bataillant à Scythe, indifférents à leur environnement comme s’ils avaient été copiés-collés depuis St-Elivet.

Je me souviens d’avoir vu dans des pièces attenantes des tables de Mysterium (dont l’issue restera mysterieuse), Rumble in the house (un joyeux b… je vous dis), et Conan où Mickaël, François-René, Nicolas II et Julien P. n’avaient pas l’air de déc….

Je me souviens de Joan explorant l’âge de pierre avec deux autres joueurs en attendant fièvreusement l’heure de Codenames. Quant cette heure fut venue, en exégète de Van Gogh, elle affirma non sans raison (voir la reproduction ci-dessous d’un autre Moulin de la galette) que Moulin devait compléter Tableau et Cadre dans le Van Gogh 3 lancé par Marina (nous en face, étions persuadés que c’était Docteur, mais finalement ce n’était ni l’un ni l’autre, c’était Pomme – une allusion érudite aux fameux Mangeurs de pomme de terre ?). Les bleus s’adjugèrent facilement 3-0 cette partie en deux sets gagnants qui fut prolongée en cinq sets après le « transfert » de Dom vers les bleus, qui ne changea rien à l’affaire. Je conclus un des sets par un renversement de sens sur Pompe, que j’avais d’abord associé à Tsahal, puis finalement à Clown. Paul réussit un joli bull’s eye en associant But et Oeil pour Cible 2, et un non moins superbe Verre 3 (Bouteille, Bar et Pied) que Dom déchiffra avec lucidité.

Je me souviens que les rouges ont passé le plus clair de leur temps à l’obscurcir, à l’image d’un mystérieux Pâté 2, que personne ne comprit vraiment, et qui visait Assiette et Mule….

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Je me souviens qu’on se dit qu’il fallait partir parce qu’il fallait bien que nos hôtes ferment un jour et qu’ils étaient trop affables pour nous mettre dehors. Je me souviens des courbes noires que laissaient les pneus sur le manteau blanc du bitume, et d’une maison, éclairée dans la nuit.

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Séance de MARDI 15/11/2016 à St-Elivet

Le 15 novembre 1793 (26 brumaire de l’An II), un décret de la Convention stipulait que tous les Français doivent manger le même pain : Tous les boulangers seront tenus, sous peine d’incarcération, de faire une seule sorte de pain : le pain égalité. La baguette de 80 cm et 250 g se généralisera après la seconde guerre mondiale, mais il y a belle lurette que le « pain égalité » n’est plus seul à occuper les fourneaux. 223 ans après et à l’heure où, de l’autre côté de l’Atlantique, un président peut être élu avec près de 800.000 voix de moins que son opposant, l’égalité n’est pas non plus à la fête. Le nouveau locataire de la Maison blanche mènera-t-il son pays à la baguette ? Quoi qu’il en soit, cette élection surprise aura mis sous le feu des projecteurs les « trumpismes », dignes héritiers des « bushismes », et dont le plus célèbre a même donné lieu à un jeu représenté ci-dessous. Nous en baptiserons les tables jouées ce soir en honneur de l’heureux élu, et je conclurai cette introduction par un américanisme bien connu: « So help him God ».

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Table 1, dite « I try to learn from the past, but I plan for the future by focusing exclusively on the present » :
Xel, Jean-Yves, Bruno et VHS découvrent le tout nouveau Evolution Climate que Dom et Frank ont inauguré il y a peu, et déjà abondamment présenté ici par le premier cité. A la relecture de ce premier CR, je ne peux m’empêcher de revisiter la phrase qui dit « les carnivores se nourrissent des autres animaux (y compris ceux de leur propriétaire s’il a mal calculé son coup) »: c’est en effet précisément la stratégie qui m’a conduit à une victoire de prestige. En effet, rapidement possesseur du seul carnivore du jeu (en dehors d’une créature mal aboutie de Frank que je m’empressai de dévorer en début de partie), je me trouvai confronté à une armée d’herbivores hyper-protégés, notamment avec le redoutable trait Symbiose, qui est à mon avis l’une des cartes les plus puissantes du jeu, en tous cas en l’absence de l’Intelligence qui ne sortit pas à cette partie. Je fus donc tout aussi rapidement réduit à me nourrir sur ma propre bête, mais ce n’est pas une stratégie si mauvaise: elle permet, au prix d’un point de population, de rassasier rapidement son carnivore et donc d’engranger des points…. Ainsi, chassant en meute (encore un trait très puissant), je réussis à conserver l’ascendant sur Jean-Yves, dont les 2 herbivores, protégés comme un coffre-fort Suisse, s’empiffraient sans vergogne. Côté climat, il a suffi d’enfiler une polaire en fin de partie, pas de quoi faire frissonner un mammouth. Au final, je domine donc sur les deux tableaux (nourriture + plateau de jeu), avec 45 (31+14), devançant donc Jean-Yves, 39 (28+11), Xel, 35 (27+8), Bruno, 34 (22+12), Dom, 32 (25+7), et enfin Frank, 16 (9+7). Les deux derniers du classement furent donc aussi les seuls à connaître le jeu, et,  s’ils ont essayé d’apprendre du passé, ils trouveront surtout matière à apprendre du présent ! Une partie très enlevée pour un jeu prometteur, et où des visiteurs de passage ont pu relever des interpellations étranges, sorties de leur contexte, comme « Mets ta graisse  » !

Table 2, dite « Nobody builds walls better then me » :
Camille se frotte à Nicolas-Neox, François-René, et Mickaël au royaume de Kingsburg. FR ceint ses reins pour la bataille et l’emporte de haute lutte avec 55 PV, reléguant Mickaël à 10 longueurs, et les autres à quelques coudées de plus. Les murs du château n’ont pas de secrets pour lui.

Table 3, dite « Perhaps the most important thing I learned at Wharton was not to be overly impressed by academic credentials » :
Noureddine s’attaque à Jibee & Jack à Roll for the galaxy, et, s’il n’a pas été impressionné par les titres académiques de ses adversaires, il ne s’en est pas moins incliné dans un hommage présidentiel très à propos.

Table 4, dite « Good publicity is preferable to bad, but from a bottom-line perspective, bad publicity is sometimes better than no publicity at all » :
Dans le confort douillet du RDC, Baptiste corrige Jérôme, Nicolas II et Yvan à Keyflower. Nous ne donnerons pas plus de publicité, bonne ou mauvaise, à cette leçon de choses.

Table 5, dite « My leverage came from confirming an impression they were already predisposed to believe » :
Dire aux gens ce qu’ils sont disposés à entendre, c’est une définition possible de la démagogie, mais aussi une stratégie victorieuse à Codenames. Dans son format maintenant classique en deux manches gagnantes, mais en format commercial, nous retrouvons côté Rouges Xel, F-R, et Nicolas II – en face, JiBee, Jean-Yves, Dom et VHS. Votre humble maître-espion entame la partie sur un Dark Vador 3 (Hollywood, Gorge, Fantôme) qui suscite de lâches railleries auxquelles il ne peut répondre, étant silencieux et impassible. Le point débattu fur notamment celui-ci: Dark Vador est-il un fantôme ? Peut-être pas, mais les thuriféraires de Star Wars ont-ils pensé un instant au titre du premier opus ? Il s’agissait bien sûr de La menace fantôme… Bref, mes coéquipiers trouvèrent le moyen de faire chou blanc sur cette proposition, en désignant Espace ! Le mot suivant, Bouquet 2 (Rose, Ensemble) ne rencontra pas un grand succès. Pourtant, ils s’adjugèrent la manche, les rouges trébuchant sur Héros, le mot assassin, qu’ils associèrent imprudemment à Justice. La seconde manche fut une formalité, les rouges sous la houlette d’une maître-espionne peu inspirée, étant en perdition pendant que JiBee enchaînait les petites combinaisons de 2 mots sur un train de sénateur, provoquant une interrogation comique: Marée doit-il être associée à Rat ? Non, bien sûr, c’était Cycles, foi de météorologue ! Mais le plus drôle est que Rat était bel et bien un mot bleu, la partie se finissant sur un Souris 1 sans ambigüité…

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Séance de VENDREDI 04/11/2016 à St-Elivet

Tel un phénix, le bon génie OuiMite était de retour en ce début novembre pour annoncer une belle séance avec près de 20 joueurs, de la nouveauté et de la diversité. Passons rapidement sur les rumeurs, rapidement démenties, comme quoi NIP boulotterait à l’occasion ses collègues de bureau pour arriver au récit de la soirée.

Table 1, dite « je suis Darwin » : Nicolas-Neox, Frank, Joan et VHN découvrent le tout nouveau Evolution Climate (version enrichie de Evolution publié il y a 2 ans, lui-même un jeu dérivé mais largement refondu par son éditeur américain de Evolution, the origin of species par l’éditeur russe Rightgames, ancêtre donc du jeu de ce soir… et que l’on trouve dans l’armoire de PC. La boucle est bouclée et nous voila déjà dans le thème).
Pas de cubes sans âme dans ce jeu mais un thème fort : on doit développer (en leur ajoutant des traits génétiques) et faire prospérer (en les nourrissant pour augmenter leur population) ses espèces animales. Oui mais la lutte pour la survie est impitoyable : les herbivores sont en concurrence pour se partager un pool de nourriture commun tandis que les carnivores se nourrissent des autres animaux (y compris ceux de leur propriétaire s’il a mal calculé son coup). Et comme si cela ne suffisait pas, les joueurs ont le moyen de faire évoluer le climat de la planète, rajoutant une couche d’imprévus et de contraintes venant contrarier le fait de faire croître et multiplier leurs petites bébêtes. Que dire d’autre ? que le matériel est illustré de magnifiques aquarelles psychédéliques et que le pion de premier joueur est un chouette diplodocus.
Evolution ClimatePour cette première partie, Frank a joué rapidement la carte du prédateur (mais au détriment de ses autres espèces) avec son Carnivore-Rongeur-Chassant en Meute-Intelligent. Malgré la tentative de Neox de lui mordre les mollets, il finit par devenir une machine à tuer qui parvenait à chaque tour à trouver une victime parmi la demi-douzaine d’espèces des autres joueurs. Face à lui, les trois autres joueurs ont fait assaut de combos et de traits défensifs pour décourager une attaque par le Frankausore. Côté climat, à part une mini ère glaciaire en milieu de partie, il resta dans une zone relativement habitable. Au final, les bons gros herbivores de VHN arrivent à se nourrir avec régularité et finissent avec 50 PV juste devant les 3 espèces de Joan qui avait passé la partie à râler mais a accumulé 46 PV. Suivent Neox (37 PV) et pour finir Frank (32 PV).

Table 2, dite « le roi Hiram » :  Jeff, Marie-Anne, Jean-Baptiste et Julien-Lannion, pour certains fondateurs de l’empire PC, s’affrontent à Mare Nostrum Empires. Sauf erreur, c’est Jeff qui l’emporte coiffé de la couronne des Phéniciens.

Table 3, dite « Jack Aubrey prend la mer » : Julien-Paimpol, François-René et Laurent inaugurent une campagne de Seafall, dernier membre de la famille legacy qui depuis quelques années renouvelle le jeu de plateau en introduisant une dimension de narration, de persistance et de développement des personnage de partie en partie qui rappele le jeu vidéo ou le jeu de rôles. Chaque joueur est un marin-aventurier qui va découvrir et explorer les  territoires environnants et essayer de s’enrichir, sans parler des séquences d’affrontement. Souhaitons qu’un des membres du groupe partage sur le forum le récit de chaque chapitre de Seafall.

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Table 4, dite « le retour des Grands Anciens » : une table de jeu de rôle à une séance PC, il y avait longtemps qu’on en avait pas vu (le plus souvent, les rôlistes s’organisent en dehors des créneaux officiels). Sylvain-dit-le-Jeune, Franck et Sylvain-un-nouveau-que-par-facilité-nous-appelerons-numéro-3 ont joué un scénario de l’Appel de Cthulhu dans une cuisine éclairée par la pâleur tremblotante de bougies.

Table 5, dite « Martin Wallace et ses cultistes » : A Study in Emerald est une acquisition récente mais le revoilà sur les tables de PC. Un jeu original à la fois par son thème (uchronie au XIXe siècle avec des Grands anciens, des zombies et des conspirateurs, tiré d’une nouvelle de Neil Gaiman) et par ses caractéristiques (deckbuilder où on enchérit pour acquérir de nouvelles cartes, jeu en équipe où on doit identifier son partenaire qui peut vous faire perdre si son propre score est trop faible, conditions variées de fin de partie). Autour de la table, Thomas, Nourdine, Paul, Tristan et Nicolas-2. Rien n’a filtré du déroulement des événements, mais il ont suffisamment aimé pour refaire illico une seconde partie.

Table 6, dite « Bilbo Baggins et compagnie » :  on les a presque oubliés tellement ils jouent calmement, mais Mickaël et Axel étaient face à face au rez-de-chaussée dans la Bataille des 5 Armées. Ils y passèrent la soirée sans parvenir à conclure ladite bataille avant que la réalité ne reprenne ses droits sur le monde de l’imaginaire.

Table 7, dite « Andropov contre Helms » : résistant au côté obscur de la table 8, Julien-Lannion et Nicolas-2 restent dans le thème de l’espionnage (parfum années 50) en jouant à Guerre froide : CIA vs. KGB. Sûrement plus immersif mais nul ne sait ce qui sortit du choc des blocs.

Table 8, dite « Félix et Josette Joan » : la soirée se termine avec Codenames dans son format maintenant classique en deux manches gagnantes. Côté Rouges, JiBee, F-R, Nourdine et Thomas; en face Joan, Paul et Dom et au milieu un Mickaël ne pouvant se résoudre à partir. L’ambiance était survoltée et il fallut 2 heures pour arriver au bout des 3 manches. Autant dire que les rires et les apartés furent nombreux, par exemple au sujet d’un dénommé Félix. Et en plus, la partie a tenu ses promesses avec des indices de haute volée, de la tension, des rebondissements et beaucoup de plaisir partagé. Ainsi dans la première manche serrée (F-R vs. Dom), les Bleus pouvaient conclure avec Zénith-2 (Jour, Centre). Mais à force de disserter et de spéculer, l’évidence cessa de l’être et les espions s’égarèrent sur des Planches instables. Le superbe retour gagnant de F-R, Louis XIV-2 (Eclat, Bureau) donna la victoire aux Rouges. La seconde manche, opposant JiBee à Julien-Paimpol, fut tout aussi riche. Il y eut des hésitations autour de Plongée-3 (Bouteille, Raie mais ni Gaz ni Nez) mais les Bleus parvinrent à égaliser. Dans la manche décisive (Thomas vs. Paul) Affamé-2 sema le doute chez des Bleus recomposés (Dom et Nicolas-2) : après Talon ce n’était pas Enceinte (pourtant Joan venait de mentionner ses fringales !). Mais un Petit-3 (Nain, Noir, Coupure) leur permit de reprendre l’avantage. Les Rouges, tentant le tout pour le tout avec leurs deux derniers mots, désignèrent simultanément un Blanc et l’Assassin !

Table 9, dite « Party boys » : les Bleus précédents (Paul, Nicolas-2, VHN) sont sur un nuage suite à leur victoire. Allez, encore une avant de rentrer. On sort Double Mot, party-game tout simple d’association d’images. Malgré l’heure tardive, VHN montre qu’il sait encore être réactif et créatif.

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Séance de MARDI 01/11/2016 à Ti-Koad

Les historiens s’accordent à dire que la célébration de la Toussaint (en anglais  All Hallows’ Evening, contracté en Halloween) le premier novembre perpétue la tradition celtique de Samain, qui célébrait l’arrivée de l’hiver et honorait les esprits des morts. C’est donc sous son signe que les bons vivants de PC se réunirent ce soir.

Table 1, dite « Hiver et 3 autres saisons » : Tristan, Nicolas-Neox, Frank et VHN s’attablent pour une partie de Seasons. A la fin de l’explication des règles, on tape à l’huis. « Trick or treat ! » s’écrie le personnage horriblement grimé, bondissant dans la pièce et réclamant son dû de confiseries. En fait c’était Vincent, légèrement en retard. Faute de place restante, il prendra sous son aile Neox et lui fera découvrir les combos maléfiques dont il a le secret. Ledit Neox donne un joli coup de pouce à Tristan dans les derniers tours en lui permettant de rejouer une carte particulièrement bénéfique, ce qui ne l’empêche pas de l’emporter. Comme quoi les éminences grises, cela peut être utile.

Table 2, dite « Hommage aux défunts » : Descendance, un jeu où la partie prend fin quand le cimetière est plein, voilà qui était approprié pour cette nuit de Toussaint. Dans le rôle des chefs de famille, Nicolas-2, Paul et Nourredine. Paul tente le rush mais sans succès et c’est Nicolas qui s’impose.

Table 3, dite « Même pas peur » : les mêmes se défient à Welcome to the Dungeon, un jeu sans sorcières ni bougies mais avec de vrais monstres et de courageux (?) aventuriers. Et c’est Paul qui ressort en vainqueur dudit donjon. A l’heure où luisent les citrouilles, il était temps de prendre congé. Esprits, je vous remercie de nous avoir si bien reçus.

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