Séance de VENDREDI 09/08/2019 à Servel

Le 9 août 1974, Richard Nixon, devançant un impeachment inéluctable, démissionnait de la présidence des Etats-Unis où il avait été triomphalement réélu deux ans plus tôt (face à un candidat démocrate qu’il présenta comme défendant l’« amnistie, l’avortement et l’acide »), suite au scandale du Watergate, terme qui a fini par regrouper un grand nombre d’activités clandestines et souvent illégales entreprises par les membres de son administration, des dirty tricks (« coups tordus ») : pose de micros dans les bureaux d’opposants politiques et de personnes jugées suspectes, harcèlement de groupes d’activistes et de personnalités politiques.

Ces activités furent révélées par l’arrestation de cinq hommes ayant pénétré par effraction dans les bureaux du parti démocrate dans le complexe du Watergate à Washington le 17 juin 1972. Le Washington Post s’empara de l’affaire et les journalistes Carl Bernstein et Bob Woodward s’appuyèrent sur les informations fournies par « Deep Throat » (« gorge profonde »), qui se révéla plus tard être le directeur adjoint du FBI, pour lier les cambrioleurs à l’administration Nixon.

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L’un des enregistrements des conversations internes à l’administration, réalisé peu après le cambriolage, démontra que Nixon avait été informé du lien entre la Maison-Blanche et les cambrioleurs peu après l’effraction et avait approuvé des plans pour entraver l’enquête. Dans le communiqué accompagnant la publication du Smoking Gun Tape (« enregistrement de l’arme du crime »), il assuma sa responsabilité pour avoir menti au pays sur le moment où on l’avait informé de la vérité sur le cambriolage du Watergate et déclara qu’il avait eu un trou de mémoire. Lorsqu’on lui dit que, même à la fin de sa carrière, la plupart des Américains ne pensaient pas bien le connaître, Nixon répondit : « Oui, c’est vrai. Et il n’est pas nécessaire pour eux de savoir ».

A Parties Civiles, 45 ans après, la soirée a failli ne pas commencer, le Président porteur des clés étant momentanément « empêché ». Mais après quelques instants de flottements, coups tordus, gorges profondes et trous de mémoire n’ont pas manqué, jugez plutôt.

Table 1, dite « Espionnage en masse » : exactement 18 mois après sa dernière apparition sur nos tables, l’excellent A study in Emerald fait son grand retour. Les restaurateurs (François et Thomas) sont dominés en nombre pas les loyalistes (Xel, Thomas et Eric). Une partie où Eric eut quelques trous de mémoires sur les règles et les appartenances des uns et des autres. Pourtant, pas besoin de poser de micros pour camper le décor: les deux attaques de monstre perpétrées par François laissaient peu de place au doute. Faisant la course en tête, votre vaillant narrateur s’en trouva pilonné par les agents loyalistes et une armée de zombies déployés par Eric, et, à un ou deux agents près, échoua de ce fait à acquérir la carte qui lui aurait à coup sûr accordé la victoire (carte qui, outre ses points, offrait un bonus en agents idéal pour chasser de nouveaux monstres). Les marrons furent tirés du feu par un sprint final de Tristan, qui, rushant la fin de partie, ponctua, à son profit, une course d’équipe.

Table 2, dite « Transferts d’informations » : Partie de Innovation en tête à tête pour Nicolas-2 (2e essai après son coup d’éclat initial) et Dom. Le tableau initial se développe plus vite chez Nicolas qui n’hésite pas à vider la main (avec Rames) et le tableau (avec Théologie) adverses. Il a rapidement les 5 couleurs avec des décalages intéressants tandis que Dom n’arrive à dominer que les icônes Usines. C’est pourtant dans cet interstice qu’il arrive à répéter la carte Emancipation (comptabilisez une carte de la main adverse) qui finira par le mener à une victoire 6-1.

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Yggdrasil

Table 3, dite « Ennemis corrompus » : Dom et Nicolas-2 étrennent ensuite Yggdrasil, un jeu coopératif dans la mythologie nordique où il faut faire reculer des ennemis qui progressent au rythme d’une pioche de cartes, si trop d’ennemis avancent trop on a perdu. Les combats sont réglés par des dés, des jetons défaussés permettant de moduler la probabilité de succès. La pioche des jetons, elle, utilise un mécanisme de bag-building mélangeant les jetons utiles et stériles dans 4 sac différents. Le jeu permet de moduler sa difficulté en jouant sur la composition de la pioche de cartes. Pour cette partie de découverte, il a été jugé presque trop facile (d’autant que la difficulté augmentant avec le nombre de joueurs, il aurait fallu s’infliger un handicap initial à deux) : les Dieux ont triomphé sans jamais s’être sentis en difficulté.

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Table 4, dite « Gorges profondes » : Une nouvelle fois, Alice et Lucas arrivent avec une préparation maison, en l’occurrence des muffins au chocolat et aux noix de pécan, qui tombent dans quelques gorges profondes. Mais aussi, un jeu, Black rose wars, de conspiration et destruction: combinaison idéale pour Neox qui l’emporte avec 38, devant Alice, 35, Olivier-L, 24, et Lucas, 23.

Table 5, dite « Les hommes du Président » : C’est la pleine saison de Mythic battles: le Président Mickaël (s’il y a un jeu où il mérite ce titre c’est bien celui-là) régale encore, et cette fois paie de sa personne: le duo qu’il compose avec Elouan s’impose sans coup férir devant Axel et Olivier-3.

Table 6, dite « Fric-frac » : également en pleine bourre, Deep sea adventure revient de nouveau en guise de trou normand. Xel y triomphe avec 47 trésors suite à un fructueux fric-frac en troisième manche, devant Tristan, 35, François, 23, Thomas, 18, et Eric, trois fois noyé pour avoir trop tardé à remonter.

Table 7, dite « Coups tordus » : réunis de nouveau pour un Flamme rouge, les protagonistes de la table 6 mènent une course haletante, ponctuée de quelques coups tordus, et que François lança avec ardeur. Ses poursuivants restèrent souvent bloqués dans le peloton quand ils ne chutaient pas, mais Xel sut s’en extraire au bon moment, et plaça à la fois son sprinter et son rouleur en tête, un exploit rare, d’autant qu’ils furent les seuls à franchir la ligne d’arrivée !

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Séance de MARDI 23/07/2019 à Servel

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En ce 23 juillet, nous fêtions Brigitte. Cette princesse suédoise du XIVe siècle quitta sa famille pour le monastère, se signala par des Révélations sur l’enfer… et s’associa à sainte Catherine de Sienne pour réclamer le retour du pape à Rome (du temps de l’exil à Avignon). Jean-Paul II a proclamé Brigitte de Suède sainte patronne de l’Europe, avec Catherine de Sienne et Edith Stein.

En cette soirée, à Lannion, Parties Civiles rendait hommage, à sa manière, aux Brigitte qui peuplent nos rèves.

Table 1, dite « Food beat » : Agricola revient sur nos tables et rajeunit avec la présence de Elouann et Yona, à une table où Vincent, leur papa, et Benjamin, l’invité de la famille, contribuent à élever la moyenne d’âge. A la fin de cette partie marquée des tempos mêlés de la nourriture et de la procréation, c’est l’invité qui a gagné, et tous les membres de la famille l’ont regardé interloqués: Dis-moi pourquoi, oui toi oui toi oui toi là-bas, tu t’appelles comme ça ?

Table 2, dite « La haie d’honneur » : C’était le grand retour de Root, fraîchement livré dans sa VF. Dom (qui hérite de l’Alliance) initie 3 nouveaux joueurs aux arcanes des particularités des peuples belliqueux de la forêt : Neox (Oiseaux), F-R (Vagabond) et Mickaël (Chats). Le début de partie voit une révolte organisée par l’Alliance qui lui donne une base d’opérations sans laquelle elle ne peut pas faire grand chose. Les Oiseaux en sont malheureusement la victime collatérale renvoyée à 0 PV sur la piste de score. Pendant que chacun observe la vigueur avec laquelle les Chats développent leur infrastructure économique et s’ingénie à leur rogner les ailes (pardon pour cette image osée), on oublie un peu le
Vagabond-Raton-Laveur qui fait ami-ami avec tout le monde, accumule les objets dans son sac à malice et empile les quêtes réalisées. Le temps de déciller, il a quasiment 10 PV d’avance. L’Alliance a beau le prendre à partie avec ses troupes, il se réfugie dans la profondeur de la forêt pour réparer son matériel. Neox prend alors un tournant habile en activant une carte de Domination qui change pour lui sa condition de victoire (au lieu de 30 PV, il fallait désormais qu’il contrôle 2 coins opposés de son plateau au début de son tour). Et en fait il n’en était pas loin. Dom et Mickaël se chargent de l’en empêcher, ce dont profite le 4e larron pour achever la 5e quête qui lui donne la victoire. Ses victimes lui ont fait la haie d’honneur, qu’il a sautée sans effort.

Table 3, dite « Trépidations de machines » : Table pleinement dans l’actualité, Flamme rouge (dans une nouvelle livrée, avec ses extensions) voit une victoire d’un boyau de Camille, devant Olivier-3, votre serviteur, et Xel, tous les quatre roue dans roue, et Thomas un peu plus loin, qui a fait souvent les bordures et s’est retrouvé bloqué derrière in Vaillant peloton. Une étape où, de pavés en bas-côtés, chacun a pu ressentir les trépidations de sa machine.

Table 4, dite « Première dame » : en fin de soirée, grand frisson avec Deep sea adventures, un jeu où le risque paie, à condition de savoir jusqu’où aller (pas trop loin). Votre serviteur avait pris la bonne palanquée et se voyait vainqueur, mais Xel épuisa tant et si bien nos réserves d’oxygéne qu’il échoua à une encâblure du bateau alors qu’il était lesté de 39 trésors, malgré les avertissements répétés de Thomas ! Bien mal acquis profita à Camille, qui, avec 3 petits trésors seulement, remporte la partie, et s’impose définitivement comme la première dame de la soirée !

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Séance de MARDI 04/06/2019 à Servel

Le 4 juin 1958, du balcon du Gouvernement Général d’Alger, le général de Gaulle lance à la foule : « Je vous ai compris. Je sais ce qui s’est passé ici. Je vois ce que vous avez voulu faire. Je vois que la route que vous avez ouverte en Algérie, c’est celle de la rénovation et de la fraternité. Eh bien ! de tout cela, je prends acte au nom de la France, et je déclare qu’à partir d’aujourd’hui, la France considère que dans toute l’Algérie, il n’y a qu’une seule catégorie d’habitants : il n’y a que des Français à part entière avec les mêmes droits et les mêmes devoirs… »

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Ce cri va semer d’amères illusions chez les Français d’Algérie, ceux-là mêmes qui ont ramené de Gaulle au pouvoir le 13 mai 1958. Sans prendre aucun engagement concret, le général les laisse croire à sa résolution de conserver l’Algérie à la France.

Aujourd’hui, ces quatre mots : « Je vous ai compris », sont devenus pour beaucoup de Français le modèle du cynisme en politique. A Parties Civiles, certains en usent aussi, on le verra.

Table 1, dite « La journée des dupes » : c’est à une expédition en terres américaines que quatre actionnaires sans scrupules se préparent: à Chicago express on manœuvre des trains, espérant les mener jusqu’à Chicago, mais surtout on achète les actions de leurs compagnies, afin de toucher leurs plantureux dividendes. C’est donc le genre de jeu, où, comme le dit la pub, il s’agit moins de miser sur soi-même que de parier sur le meilleur. Le capitalisme ainsi esquissé est trompeur, car les actions des compagnies valent 0 à la fin: on les achète, aux enchères et parfois fort cher, mais il faut compter uniquement sur les revenus qu’elles vont générer pour se rembourser. Dans ce type de placement qui tient plus du fonds vautour que du père de famille, le cynisme a toute sa place pour faire monter les enchères sans vouloir vraiment acheter, et le timing est essentiel. Ce fut la tactique suivie par votre serviteur, qui n’acheta que trois actions, mais à un prix correct, et faisant miroiter de juteux revenus à des acheteurs crédules, avant de mettre fin abruptement à la partie, les privant d’un ultime dividende. Cette technique de petit voyou m’offrit une victoire sans bavure avec 192 $, devant Thomas, 172 $, Dom, 163 $, et enfin Xof, 146 $.

Table 2, dite « Les derniers seront les premiers » : Xel, F-R, Olivier3, Benjamin et Vincent sortent Flamme rouge. Un jeu où il vaut mieux parfois sucer des roues qu’avaler des moustiques. Pour connaître le vainqueur, n’oubliez pas que la valeur n’attend pas le nombre des années.

Table 3, dite « Chute du premier étage » : les protagonistes de la table 2 montent désormais dans le Zombie bus. Du premier étage ils avaient, comme de Gaulle, belle vue sur la foule, mais, comme lui, n’échappèrent pas à leur destin de mortels. On espère quand même qu’ils auront compris.

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Séance de MARDI 26/02/2019 à Servel

Le 26 février 1908 naissait Frederick « Tex » Avery. Entre 1935 et 1955, il va laisser une empreinte inoubliable dans l’art du dessin animé en créant des personnages comme Bugs Bunny, Daffy Duck et Droopy, en imaginant des univers délirants et en jouant avec les limites du medium. Dans des chefs d’œuvre comme ceux mettant en scène le petit chaperon rouge et le loup, il recourt fréquemment à des animaux, développe un humour personnel et joue avec les limites de l’érotisme acceptées à l’époque. Tout à l’opposé des production de Walt Disney. Pile 111 ans plus tard, nous avons eu une pensée pour ce créateur de génie.

Table 1, dite « You know what ? … I am happy » : François attire à sa table Thibault, un novice, et Benjamin, un débutant à Innovation (Olive ayant poliment décliné). Une partie en 1h pour une soirée pas trop longue a priori. Mais c’est oublier, comme cela a été remarqué récemment, qu’à ce jeu aucune partie ne se ressemble et, tant que ce n’est pas la fin, tout est possible. La partie de ce soir dura plus de 2h30 et fut l’illustration idéale de ces deux prédicats.

Mieux, ce fut une partie historique par ses incroyables rebondissements, qui montra à merveille combien les stratégies à ce jeu peuvent être tortueuses. En effet, François, parti sur un petit deck de cartes, le vit rétrécir à vue d’œil au fil des tours, mais, ce faisant, accumulait les dominations grâce à quelques coups tordus, notamment un usage presque abusif du Code des pirates, et plus généralement de cartes couronnées, la seule ressource qu’il domina avec brièvement les châteaux au début. A l’inverse, Benjamin étalait un deck pharaonique, mais zéro domination, sauf celle de civilisation où il faut avoir au moins trois fois chaque ressources, c’est dire si ça débordait. Quant à Thibault, il faisait quelques bons coups, de jolies dominations, et un gros stock d’influence que Benjamin s’employa méthodiquement à détruire, entraînant des mesures de rétorsion immédiate, on se croyait dans la guerre commerciale Chine-USA qui fait rage en ce moment (ou qui fait semblant de, la politique est aussi un jeu de rôle, mais je m’égare).

On en arriva donc à ce point de la partie où Thibault avait 4 dominations, François également, et Benjamin, qui s’était rattrapé sur le tard, 3 dominations. Problème: tous les âges de 1 à 9 avaient été dominés ! « Que faire ? » se demanda Thibault, à l’instar de Lénine. Jouer la carte Fission lui apparut la bonne solution ; et comme Lénine, il vit rouge : armageddon nucléaire il y eut, et donc tous les decks, toutes les influences, toutes les mains partirent en fumée ! Retour à la case zéro avec un scénario inédit : plus aucun âge à dominer ! Il fallait donc ruser pour dominer une civilisation, et, scénario jamais vu, sans trop se préoccuper de l’influence. Ce match dans le match qu’on anticipait long fut en définitive plutôt court. C’est François, qui, dans le money time, mit fin aux hostilités avec un superbe plateau garni de couronnes et la carte qui stipule que dans ce cas, vous gagnez. On vit donc François Ier (dit « le modeste »), et rarement dans l’histoire tête couronnée porta mieux ce nom !

Table 2, dite « What’s up Doc ? » : Neox, Xel, DocNico et VHN prennent place autour de CO2 second chance, la v2 d’un jeu de gestion de Vital Lacerda qui offre un mode aussi bien compétitif que coopératif. Le thème? satisfaire la soif d’énergie de l’humanité sans la griller trop vite en déployant des centrales électriques renouvelables plutôt que du charbon, du gaz ou du fioul (le jeu propage ainsi le vision erronée que c’est la production d’électricité qui est le principal enjeu du changement climatique alors qu’elle ne représente qu’environ 1/3 des émissions mondiales de CO2 liées à l’énergie, qui elles-mêmes ne représentent qu’environ 70% des émissions globales de gaz à effet de serre, fin de la parenthèse-sermon). En tous cas, avec plus de 22°C un 27 février à Lannion, on est pile dans le thème.

Après explication des règles, on se lance dans la construction de centrales et l’acquisition de connaissances, la partie se déroulant en 4 décennies. Las, dès la fin de la première, l’équipe découvre qu’elle n’a pas réussi à avoir au moins 0 PV, condition éliminatoire. Bon, un oubli de règle qui donnait un petit bonus et qui aurait probablement évité cet échec prématuré doit être mentionné. Xel jette l’éponge et les trois restants relancent une partie qui cette fois va à son terme. Malheureusement les conditions de la victoire finale sont cumulatives :

  • maintenir la concentration de CO2 à moins de 500 ppm : FAIT
  • finir avec au moins 0 PV : FAIT
  • réaliser au moins 1 des 2 objectifs secrets de chaque joueur : FAIT
  • réaliser au moins 3 sur 6 des objectifs collectifs : nous les avions un peu perdus de vue et la dernière décennie n’a pas permis de réaliser le bon portefeuille de projets

Le deuxième essai se termine donc encore mal. Les mécaniques du jeu ne sont pas très compliquées ; il faut bien planifier qui va faire quoi, mais les objectifs individuels (qu’on ne peut révéler) viennent mettre de la friction dans la progression du groupe.

Table 3, dite « Petit chaperon rouge » : François-René, Axel, Olive et Tristan disputent successivement des parties de : Seasons (Axel domine avec une combo scandaleuse), Flamme Rouge (Olive innove par une tactique audacieuse mais malheureuse consistant à sprinter dès le début de l’étape. François-René tel un grand loup émoustillé monte progressivement en régime et coiffe les autres coureurs sur la ligne d’arrivée) et Zombie bus (2 sessions de ce jeu coopératif : dans la première, Axel parvient à s’enfuir, abandonnant les adolescentes à leur funeste destin et gagnant la partie. Dans la seconde, l’équipe perd collectivement).

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Séance de MARDI 11/12/2018 à Servel

Le premier numéro du Monde paraît le 18 décembre 1944, sur une seule page recto verso. Il succède au journal Le Temps qui, victime d’une ordonnance de 1944 sur les titres ayant paru sous l’occupation, a vu ses locaux réquisitionnés et son matériel saisi. Le Monde, bénéficiaire de cette confiscation, en reprend le format et la présentation, l’équipe rédactionnelle, les ouvriers et employés ainsi que les anciens locaux  de la rue des Italiens où il restera 44 ans. Charles de Gaulle, qui souhaitait doter la France d’un « journal de prestige » tourné vers l’étranger et qui serait « l’officieux » de la République, fut un élément moteur de sa création.

74 ans plus tard, à Lannion, un envoyé special suffisait pour couvrir les agissements d’une petite troupe de ludopathes.

Table 1, dite « Prise d’information » : à Innovation, votre serviteur attire dans ses filets Olive, qui revient en deuxième semaine, et Thibault, qui découvre. Ce dernier ayant mal compris la règle de domination, croyant que l’influence utilisée pour dominer était consommée, se laisse irrémédiablement distance par votre serviteur, qui, aux commandes d’un redoutable moteur à deux temps (je pique des cartes à mes voisins, puis je les recycle et comptablise des cartes du niveau N+1), finit sur in impitoyable 5-0-0. Mais une seconde partie est d’une toute autre facture: les chses sont très serrées avec Thibault, 4-4 à l’aube d’un dernier tour où je dois normalement conclure, mais Olive fait exploser cette logique avec un dogme à forte entropie, et c’est Thibault qui réussit à dominer l’âge 8, scellant une victoire de prestige (5-4-1).

Table 2, dite « Gros caractères » : Ce n’est pas encore Noël, mais voici un nouveau jeu qui atterrit sur nos tables: Architectes du Royaume de l’Ouest. En cette fin de l’Empire Carolingien, an 850. vous incarnez les plus grands architectes du Royaume, lancés dans une compétition effrénée pour impressionner leur Roi et tenter de conserver leur noble statut. C’est Benjamin qui fut le meilleur constructeur, à la barbe fleurie de Neox et sous l’oeil admiratif de Baptiste: trois gros caractères pour une belle composition.

Architectes du Royaume de l'Ouest


Table 3, dite « Envoyé spécial » : à Ascension, Nicolas II s’est envoyé très haut en l’air, culminant à 144, réglant ainsi le duel des barbus avec KreeNox, 121. Pour Jérôme, envoyé très special (66), la bataille se résuma à une prise de notes.

Table 4, dite « Rainbow warriors » : à Flamme rouge, les tables 2 et 3 fusionnent comme les couleurs de l’arc-en-ciel, sauf qu’ils ne sont plus que trois: François-René, Neox et Jerome, et en route vers une seule couleur: le rouge. Trois warriors confirmés pour une lutte dont on espère qu’elle ne laissa personne sur le carreau.

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Séance de VENDREDI 21/09/2018 à Servel

Une soirée « Guinness Book », avec à la fois des parties qui durent loooongtemps et 14 jeux dans 3 salles (ce qui complique la tâche du petit reporter, pardon pour les erreurs et les oublis). Le brassage de rentrée amène plein de nouvelles têtes : tel un chat de Cheshire, on vit le sourire du trésorier flotter dans les airs.

Table 1, dite « Rhum and Coca-Cola » : Tristan arrive enfin à faire jouer à Cuba Libre, du gros wargame asymétrique de chez GMT. Avec lui, Thibault, François-René et Maël. C’est Thibault, contrôlant les casinos avec des personnages peu recommandables, qui gagne. Cela valait la peine d’attendre, les quatre avaient l’air très contents de la partie.

Table 2, dite « Hear me roar » : les figurines de ASoIaF sont de retour avec Jack et Xof (on a aussi vu Vincent3 et Julien dans les parages. Ont-ils joué à autre chose ?). Les Lannister ont payé leurs dettes et renvoyé les Stark dans leur confins glacés, et l’ajout d’un pack de Bolton ne semble pas avoir changé les rapports de force.

Table 3, dite « Divinités malfaisantes » : le retour d’un classique, Chaos dans le vieux monde, avec Nicolas-2, Gabriel, Sébastien et Titouan. C’est Gabriel avec les Nurgle qui triomphe.

Table 4, dite « A bicycleeette » : 3 étapes de Flamme rouge sont disputées par Vincent2, Pierre, Thomas2 et Frédéric. Il y a eu 3 gagnants sur le podium.

Table 5, dite « Pour le meilleur et pour le pire » : une longue partie de Fief 1429 rassemble Neox, DocNico, Armand, Michal, Florian et Damien. Après une période où les alliances sont à 4:2, c’est finalement l’union Neox+Florian qui l’emporte, ayant tenu jusqu’au bout. Nous tairons l’identité du joueur qui a avoué « ne jamais avoir autant trahi » !

Table 6, dite « Manger ou être mangé » : 6 apprentis-Darwin (Xel, Thomas, Eymeric, Paul, OlivierL et VHN) se lancent dans Evolution Climate. La phrase d’explication de règles « C’est technique, faites-moi confiance » a eu beaucoup de succès ! Autant les éléments auront été plutôt cléments, avec un climat accueillant (malgré la persistance de certains à vouloir déclencher une glaciation) et profusion de nourriture dès le début, autant les carnivores (Paul et Eymeric) ne sont pas privés d’aller décimer les animaux des autres joueurs (avec des tentatives honteuses de ces derniers de convaincre les prédateurs d’aller boulotter ailleurs). Une soudaine famine au dernier tour éclaircit les rangs des herbivores juste avant le décompte final qui révèle une domination des dinosaures vegan de PC : VHN l’emporte (50) juste devant Thomas (49) et Xel (42), puis Paul (39) et Olivier et Eymeric (33).

Table 7, dite « Zodiacale » : Olive, Mickaël et Julien2 auraient joué à Saint Seiya, le jeu de deckbuilding. Un appel à témoins est lancé.

Table 8, dite « We all die in a yellow submarine, yellow submarine » : à la table 6, Eymeric prend le risque du rouleau à pâtisserie et reste avec les autres pour découvrir Deep Sea Adventure. Il n’est pas resté pour rien : seul à être revenu vivant au sous-marin 2 fois sur 3, il gagne avec 36 points contre 22 à Olivier… et 0 pour tous les autres aventuriers cupides. Un épisode mémorable à la seconde manche : Thomas remonte très vite, prend un trésor supplémentaire histoire de nuire et n’arrive à avancer que d’une tuile en 3 tours. Il finira à la porte du sous-marin, tapant au hublot derrière lequel il distingue le visage hilare et impuissant d’Olivier, et se noiera comme les autres.

Table 9, dite « Bienvenue dans ma modeste boutique » : la table 7 réduite à Olive et Mickaël joue à Traders of Osaka, avec une victoire du premier commerçant cité.

Table 10, dite « On n’est pas couchés » : minuit approchant, Tristan rameute Thibault, Maël et ?? pour jouer à Schwarzer Freitag qu’il remporte.

Table 11, dite « Bienvenue dans ma modeste demeure » : l’Auberge Sanglante (+ extension) accueille pour quelques nuits Mickaël, Olive, Thomas2 et Vincent2. Impossible de départager Mickaël et Olive, à égalité en points et en cadavres.

Table 12, dite « Fric-frac » : un petit casse avant la route avec Burgle Bros pour les malfaiteurs Thomas, Xel, François-René et VHN. Cela démarre plutôt bien avec une localisation rapide des coffres-forts et des escaliers. Mais cela finit bien tendu, avec des gardiens de plus en plus mobiles et une Xel qui réussit à s’échapper ric-rac sur le toit en perdant son dernier point de furtivité.

Table 13, dite « Space Marines versus Aliens » : N2 et Gabriel n’étant pas rassasiés, ils s’installent face à face pour un Space Hulk : Death Angel, jeu coopératif.

Table 14, dite « On n’est toujours pas couchés » : après avoir évoqué un Brass, Tristan entraîne la table 10 dans un Peloponnes au delà de la présence de votre reporter.

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Séance de MARDI 18/09/2018 à Servel

Le 19 septembre 1648, le jeune Blaise Pascal établit, depuis le sommet du Puy de Dôme, l’existence du vide et de la pression atmosphérique en montrant que le niveau de mercure dans un baromètre de Torricelli descend à mesure que l’altitude augmente. Il laissera son nom à une unité de pression, le Pascal. 470 années plus tard, la salle de Servel n’était pas très pleine, deux tables. Pour la postérité et les générations futures, cette répartie à un adhérent se plaignant : « si t’as pas mangé, moi j’ai pas bu ! »

Table 1, dite « Sous pression » : effectif maximal (Neox, Xel, DocNico, Vincent, Olive et VHN) pour une partie de Viticulture (édition essentielle + le plateau à quatre saisons de Tuscany, icelui étrenné à Parties Civiles) qui, d’explications laborieuses en pauses cigarette et de propos intempestifs en cogitations, a duré ses 4 heures. Long pour un jeu de placement d’ouvriers « poids moyen » que tous ont certes trouvé plaisant et thématique (pour ceux qui n’ont pas les pouces verts : non quand on récolte le raisin on n’arrache pas les ceps de vigne, et oui on ne peut vendanger qu’une fois par an).

Chaque tour de jeu correspond à une année et la partie s’achève à la fin du tour où un joueur atteint 25 PV. A 6, on se frictionne un peu pour occuper les 3 emplacements possibles pour chaque action. Chacun optimise le mieux possible la séquence je plante/je récolte/je vinifie/je vends et c’est VHN, à la tête d’une simple parcelle de pinot noir, qui se détache peu à peu au score (après un départ-canon de Neox qui doit à l’avidité de ses collègues 5 PV dès le début de partie). Débutant une année avec 17 PV, il ne parvient qu’à atteindre 24 à la fin de l’hiver. Dans l’année ultime, il se hisse à 29 mais Neox (scorant 12 PV) et DocNico font des ventes juteuses et fondent sur le leader. Au finish, Dom à égalité avec Neox ne l’emporte que par son argent plus nombreux.

Table 2, dite « En altitude » : pas de peur des hauteurs pour Nicolas2, Julien2, Pierre-nouveau-et-déjà-conquis, François-René et Vincent2 qui enchaînent 3 jeux : Illuminati (N2 en maîtrise les arcanes), Mow (entre les bouses et les mouches, le nom du gagnant s’est perdu) et Flamme Rouge (Vincent maillot jaune).

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Séance de MARDI 24/07/2018 à Servel

Un 24 juillet sous le signe du Canada.

Table 1, dite « 1848 » (première mise en service d’une locomotive, importée d’Angleterre): Xel initie à Brass Neox et DocNico, Julien-2 s’avérant déjà connaître. C’est la version 2018 montée en gamme (mais on me souffle qu’en fait il y avait déjà eu une édition deluxe de la v1) qui est utilisée, avec un plateau aux dessins soignés mais fort sombres. Partie serrée et appréciée que Xel (citation : « le charbon, c’est bon ») a bien failli gagner mais le Doc-capitaliste la coiffe à la fin.

Table 2, dite « 1967 » (le général de Gaulle s’écrie : « Vive le Québec libre ! ») : F-R, Jérôme, , Olivier (eux), Olive, Vincent et VHN (nous) composent les deux blocs qui s’affrontent à Quartermaster. Malgré un camp russe disposant dès le début de cartes Statut puissantes, les alliés l’emportent sur le fil, d’un unique point. En effet les italiens se battent comme de beaux diables, allant jusqu’à conquérir l’Ukraine, tandis que les japonais se déploient largement, sans toutefois accumuler des quantités de points. Les américains ont affaibli l’Axe par leurs bombardements mais n’ont pas aligné les cartes Statut et, après une poussée initiale dans le Pacifique, sont restés discrets sur les théâtres d’opérations. Et le Japon ne serait pas aventuré en Inde, on aurait vu une flotte soviétique déployée en Méditerranée et canonnant la France occupée !

Table 3, dite « 1534 » (Jacques Cartier prend possession du Canada au nom du roi de France) :  la table 2 se coupe en deux et F-R, Jérôme et Olivier essaient Raids. Jérôme gagne et déclare « les pierres c’est bien ». Ensuite, un petit round de Non merci !

Table 4, dite « 1862 » (ruée vers l’or en Colombie Britannique) : Dom tente de convaincre Olive de l’attrait (au sens où un tour de montagne russes peut avoir de l’attrait) d’Innovation. L’inexpérience du second a rendu l’expérience cuisante, espérons qu’il y reviendra quand même.

Table 5, dite « 2015 » (pour la première fois, un canadien court le 200 m en moins de 20″) : paradoxalement, c’est après le départ du cycliste de service qu’on (Neox, Xel, DocNico et F-R ?) a joué à Flamme Rouge. Nous ignorons qui a agité le lion en peluche à l’arrivée de l’étape.

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Séance de MARDI 02/01/2018 à St-Elivet

Le 2 janvier 1960 disparaissait Fausto Coppi, l’un des plus grands coureurs cyclistes, d’une crise aiguë de paludisme.

Table 1, dite « Peloton » : rien de tel qu’un petit tour à vélo pour s’échauffer et se remettre en condition après les fêtes. Ainsi on retrouve autour de Flamme Rouge : François-René, Jonathan (dont on salue le retour, mais qui ne pourra assouvir sa fringale de cubes), Guillaume, Julien-de-Lannion et Ulrich. Il a été difficile d’obtenir des précisions sur le profil du tracé de l’étape mais personne n’a contesté que Jonathan l’a emporté au sprint.

Table 2, dite « La bomba » : Coppi a reconnu s’être dopé aux amphétamines et, si on remonte aux premières décennies du XXe siècle, la consommation de divers cocktails alcoolisés était commune dans le peloton. Ce soir, certains (Xel, Neox, Cécile et VHN) avaient de la place pour un dernier verre et se sont lancés dans Viticulture, jeu poids-moyen de placement d’ouvrier avec une couche d’imprévus et de combos amenée par des cartes. Dom finit juste devant Xel et Neox, Cécile suivant. Mais reconnaissons que, pour des causes internes (décisions longues) et externes (interruptions intempestives), la partie (2h45 règles incluses) a plus duré que nécessaire. Vu que c’est l’époque des bonnes résolutions, notons qu’on pourra sûrement faire mieux en 2018.

Table 3, dite « The dark side » : depuis les années 1980, la professionnalisation et l’argent investi dans le cyclisme ont amené une succession apparemment sans fin de scandales. Après une recomposition de la table 1 (Ulrich en moins et DocNico en plus), ils mettent la main dans l’armoire sur Corruption. Le jeu n’a pas totalement convaincu et l’on retiendra que Jonathan l’a emporté avec un sérieux coup de pouce de Guillaume.

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Séance de MARDI 05/12/2017 à St-Elivet

Mozart meurt le 5 décembre 1791, cinq minutes avant une heure du matin, à l’âge de trente-cinq ans, sans avoir pu achever son Requiem. Les raisons de sa mort restent inconnues. Il était alors obèse et alité. Elles onImage associéet fait l’objet de nombreuses publications et près de cent quarante causes possibles ont ainsi été citées par un chercheur et psychiatre germanique: grippe, hémorragie cérébrale, trichinose, obésité, syndrome maniaco-dépressif, fièvre rhumatismale aiguë par streptocoque, empoisonnement au mercure par Salieri jaloux (hypothèse peu vraisemblable), par les francs-maçons furieux de voir leurs rites révélés dans La Flûte enchantée ou par prise de la « liqueur de Van Swieten », piste également peu vraisemblable et très peu évoquée, qui met en cause le médecin et ami de l’empereur François Ier d’Autriche. Mais les deux hypothèses vraisemblables sont que Mozart est mort d’une fièvre rhumatismale ou, selon un autre diagnostic, d’une insuffisance rénale. Le service funèbre se déroula, sans messe ni musique, dans la chapelle du Crucifix, une chapelle latérale de la Cathédrale Saint-Étienne de Vienne. Le corbillard conduit la dépouille à la tombée de la nuit au cimetière Saint Marx. Il fut en fait enterré, de l’avis général des ouvrages de référence, dans une fosse commune ordinaire.

A quelques années d’écart, le 5 décembre 2017, Jean d’Ormesson, grand amateurRésultat de recherche d'images pour "mozart d'ormesson montage" de Mozart disparaissait. La cause de sa mort n’est pas mystérieuse (crise cardiaque), lui a eu le temps de mettre un point final à sa dernière oeuvre, et son service funéraire tournera à l’hommage national. Ainsi donc, au-delà du regard que la postérité posera, s’arrête le parallèle ? Non, car cette cérémonie se conclura par un concerto de Mozart, ultime clin d’oeil du destin.

À la question « Pensez-vous à la mort ? », l’écrivain répondait : « Très peu. Spinoza dit que la philosophie est méditation de la vie, non de la mort. Mais la mort est la fin et le couronnement de toute vie. Elle fait partie de la vie. Elle est peut-être la vie même. Elle en est en tout cas l’essentiel. »

Le soir même, ce n’est point dans le recueillement que l’on s’affairait à St-Elivet. On commença par fêter en avance la St-Nicolas, prénom dont l’association est généreusement pourvue. Chocolat chaud, quatre-quart et brioches, c’était comme si toute l’Alsace avait envoûté la cuisine, merci Nicolas ! Puis, quand il n’y eut plus de gâteaux et de breuvages, on joua. Et, au souvenir de cette soirée, Mozart, Aragon et d’Ormesson on convoquera.

Table 1, dite « C’est une chose étrange à la fin que le monde » : à Root votre modeste serviteur affronte trois joueurs expérimentés. Un atout incomparable à ce jeu totalement assymétrique par ses règles, où les quatre joueurs jouent chacun selon la règle de son peuple, qui ne ressemble à aucune des autres.
Mais revenons au commencement. L’infâme Marquise de Cat s’est emparée de la grande forêt, avec l’intention de récolter ses richesses. Sous son règne, les nombreuses créatures de la forêt se sont rassemblées. Cette Alliance cherche à renforcer ses ressources et à subvertir la domination des chats. Dans cet objectif, l’Alliance peut demander l’aide des vagabonds errants, capables de se déplacer à travers les sentiers forestiers plus dangereux. Bien que certains puissent sympathiser avec les espoirs et les rêves de l’Alliance, ces vagabonds sont assez vieux pour se souvenir des grands oiseaux de proie qui contrôlaient jadis les bois. Un univers féérique, que d’aucuns seraient tentés de rethémer dans l’univers de Notre Dame des Landes, nom lui-même empreint de magie, où des chats cupides, capitalistes, se draperaient dans le rôle infâme de saccageurs de l’environnement, courageusement défendu par le peuple de la forêt, incarné par des ZADistes prêts à tout. Dans le rôle du vagabond, j’ai ma petite idée, mais je la garde pour moi car je m’égare sur les sentiers de la pensée. Voici donc un jeu où, si l’on ne connaît pas les ressorts de chaque peuple, tout peut arriver et rien n’est prévisible. A la tête du peuple des chats, pourvu d’une belle portée, je m’évertuai à construire des bâtiments, mais, soucieux de mes congénères, restai en retrait du royaume des oiseaux. Le reste des opérations se passa pour moi dans l’épais brouillard des landes en automne. Quoi qu’il en soit, les peuples de la forêt menés par Dom combottaient à merveille, le vagabond de Sophie glanait, mais les chats faisaient la course en tête. Au bout du conte, ce furent pourtant les oiseaux de Xel qui triomphèrent (40), laissant les chats (34), les peuples de la forêt (30) et le vagabond (27) dans leur sillage.

C’est une chose étrange à la fin que le monde
Des oiseaux pépillants juste sortis de leur nid,
Snobe ces animaux, alliance inaboutie,
Nargue les chats sournois, et l’homme qui vagabonde.

Table 2, dite « Je dirai malgré tout que cette vie fut belle » : à cette table du Signe des anciens on enregistra une victoire. Yvan, Baptiste, Cécile, François-René, Julien-de-Lannion-Junior n’auraient-ils cependant pas un remords d’avoir laissé pour mort sur le bas côté Nicolas II dans leur quête ? Interrogé, ce dernier confirma s’être sacrifié pour la cause, et déclara, plagiant Aragon:

N’ayant plus sur la lèvre un seul mot que merci
Je dirai malgré tout que cette vie fut belle

Table 3, dite « L’enlèvement au sérail » : à Celestia vous embarquez dans un aéronef avec une équipe d’aventuriers pour effectuer de nombreux voyages dans les cités de Celestia et récupérer leurs merveilleux trésors. Mozart, lui, avait raconté dans son opéra les tentatives du noble Belmonte d’enlever sa fiancée Konstanze, retenue prisonnière dans le palais du pacha turc Selim. Vincent, pour sa part, revint du voyage lesté de 62 points et du prestige de sa victoire, au point qu’il en refusa la revanche à Nourdine, Doc Nico, Neox, Guillaume et Thibault.

Table 4, dite « Une fête en larmes » : contrits par leur déception de la table 3, et larmoyants de n’avoir pu se racheter, Doc Nico, Guillaume et Thibault se pelotonnent sous la Flamme rouge. Le tiercé gagnant rejoint l’ordre de citation des joueurs.

Table 5, dite « La flûte enchantée » : ici, Doc Nico, Thibault, François-René, Nicolas II ou son fantôme, et Guillaume jouent de concert un scénario de Unlock ! Ils ont gagné avec le score de 5*, et ce n’est pas du pipeau.

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