Séance de MARDI 19/02/2019 à Servel

Le 19 février 1600, les rares occidentaux présents furent témoins de la plus violente explosion volcanique d’Amérique du Sud dont la mémoire (écrite) humaine ait gardé trace, celle du péruvien Huaynaputina qui dévasta la ville d’Arequipa et modifia plusieurs mois le climat de la planète.

519 années plus tard, aucune coulées pyroclastique locale ne saurait expliquer une assistance aussi clairsemée : 3 participants qui ont avec bon sens constitué une unique table.

Table 1, dite « Pierre de lave » : bon, les carreaux multicolores de Azul sont à base de terre cuite et non pas de pierre de lave, mais en tous cas ce n’est pas un dallage bête. Le trio (Xel, Xof et Xom) dispute une partie qui voit Xel construire méthodiquement un pavage remarquablement compact tandis que VHN vise deux diagonales de couleurs. La première stratégie s’avère payante avec 79 PV contre 69 pour Dom et 51 pour Xof.

Table 2, dite « Volcan colérique » : une seconde boite sortie de l’armoire, Taluva, permet de stimuler une autre fois les neurones et les mauvais instincts des présent(e)s. Un jeu sur un ilot volcanique tropical aux règles simples voire arides mais que nous réussîmes à ne pas suivre, obscurcissant d’une nuée ardente l’identité du vainqueur. On indiquera juste qu’un Dom trop gourmand s’est retrouvé dans le dernier tour à ne pouvoir placer de pièce, situation éliminatoire. Il a donc été précipité dans la gueule d’un volcan, comme une vierge des âges païens.

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L’hiver en fête SAMEDI 26 et DIMANCHE 27/01/2019 à Ste-Anne

Ce week-end, dans l’espace prestigieux de la salle d’animation de l’espace Ste-Anne, Parties Civiles organisait (avec nos amis de la Ludo le samedi) deux après-midis ludiques dans le cadre de l’hiver en fête. Petits et grands Lannionais s’y sont retrouvés autour de tables de Kingdomino, King of Tokyo, Hanabi, Azul, Snow Time, les Aventuriers du rail ou encore Splendor, sans oublier un final homérique à Innovation (victoire 6-4 de Dom face à votre serviteur).

Merci aux gentils organisateurs, aux vaillants animateurs de tables, aux costauds manutentionnaires, aux élégants modèles (qui ont posé pour la photo, pas celle ci-dessous mais une autre que vous trouverez dans un vrai journal), et enfin, à tous les dociles cobayes qui se sont prêtés au jeu: il vous le rend bien !

Séance de VENDREDI 18/01/2019 à Servel

Le 18 janvier 1778, un groupe de marins anglais menés par James Cook découvre Hawaii, archipel aussitôt nommé Iles Sandwich. A 50 ans, le capitaine du HMS Resolution a déjà fait deux tours du monde et exploré le Pacifique Sud, en particulier en Australie et Nouvelle Zélande. Il a aussi reçu la prestigieuse distinction scientifique Copley Gold Medal pour un mémoire sur la prévention du scorbut à l’aide d’un régime adapté (il ne perdit aucun homme durant son voyage de 1772-1775). Cette fois il part au nord et cartographie avec son équipage la côte nord-ouest américaine jusqu’au détroit de Bering, espérant découvrir le passage du nord-ouest.

Son retour à Hawaii coïncide avec une célébration en l’honneur du dieu Lomo auquel il aurait été assimilé. La taille des navires européens et leur maîtrise de la métallurgie a pu contribuer à ce statut de dieu vivant. Mais les relations avec les indigènes se dégradent après le vol d’une barque. On tente de négocier mais au cours des palabres les anglais font feu et les hawaiiens massacrent une bonne partie du détachement dont Cook lui-même. Après la mort de son second lors d’un autre été dans les confins glacés d’Alsaka, les survivants du voyage reviennent à Londres en 1780.

241 ans plus tard, les relations entre joueurs sont restées civiles à Servel.

Table 1, dite « Explorateur légendaire » : à tout seigneur, tout honneur. On voit se déployer Twilight Imperium dans sa 4e édition en français. Les courageux prêts à passer leur nuit autour du gigantesque plateau en néoprène sont DocNico, François-René, Jeff, Thibault et Michal. Dans l’attente d’un récit épique, nous croyons savoir que Thibault a été déclaré vainqueur dans la confusion de la fin de nuit.

Table 2, dite « Survivants déglingués » : c’était impossible mais ils l’ont fait. Les survivants houellebecquiens de This War of Mine (Jérôme, Gabriel, ThomasC, Etienne ?) errant dépressifs et mal rasés dans des ruines piégées à la recherche de boîtes de conserve déformées par le botulisme, sont venus à bout de leur première partie entamée l’an dernier. Sous le choc de ce succès les prenant par surprise, ils ont passé le reste de la soirée à parler, et non pas à jouer. La cellule d’aide psychologique n’était pas loin.

Table 3, dite « Confins glacés » : un Gloomhaven tendu comme on l’aime chez Jack, Julien, Neox et Dom. A l’assaut d’une interminable paroi de glace, on sait qu’on veut dénicher des dragons et qu’on doit tous les quatre aller au bout, mort ou vif. Mais il faut d’abord se débarrasser d’une meute de loups qui viennent boulotter d’entrée de jeu le Cragheart. Deuxième séquence, c’est le Quartermaster qui se fait sérieusement malmener par des petits et grands dragons. Il faut toutes les ressources du Sawbones, ce soir un peu en retrait mais qui découvre toutes ses possibilités de soutien pour le maintenir en vie jusqu’au bout où il finit par expirer. Lui même arrive au sommet dans son dernier tour, finalement rejoint par Cragheart et Berserker. On se doute bien qu’on n’en n’a pas fini avec les dragons.

Table 4, dite « Régime adapté » : où l’on revoit les grands classiques, en l’occurrence Agricola (« j’peux pas j’ai Gloomhaven » décline Jack, laissant libre champ à Benjamin, Romain et Tristan). Le dernier nommé se goinfre de légumes, de moutons et de cubes et finit avec 59 PV, loin devant Benjamin (30) et Romain (26 avec une stratégie végétarienne mal récompensée).

Table 5, dite « Détachement massacré » : à Dead of Winter on retrouve des clients sérieux, Xel, Mickaël, Sophie, Christophe et Armand. Pourtant ce sont les zombies qui ont eu le dernier mot.

Table 6, dite « Cocktail hawaiien » : un joli cocktail de jeux pour François entraînant avec lui Laurent, Camille-2 et Olive. Ils s’échauffent le cerveau avec P.I. où selon quelqu’un de bien placé, une partie à suspense s’est débouclée au dernier coup où Laurent (17 PV) cafouille tandis que François (19) pose ses pions avec assurance. Suivent Camille 11 et Olive 9 (les cordonniers etc.). Puis ils se lancent dans un Level Up remporté par Camille.

Table 7, dite « Dieux vivants » : OlivierL et Sébastien déploient Eden, jeu d’escarmouches aux figurines magnifiquement peintes. Il semble que cela ait piqué pour Sébastien (le score sera tu) tandis que Olivier commente sobrement « faut pas me chercher ».

Table 8, dite « Equipage » : Maxime, Frédéric, Baptiste et Vincent font les carreleurs à Azul. C’est le second qui finit devant Baptiste à 75 PV. La même équipe a enchaîné avec Unlock / scénario Tombstone et ressort radieuse avec une « belle victoire dans les temps ».

Table 9, dite « Adversaires » : Julien et Neox, remis de leurs émotions se font face à Keyforge. Nous pensons que Neox a gagné l’affrontement.

Table 10, dite « Négociations rompues » : pendant ce temps, Romain et Tristan jouent au chat et à la souris autour de Mr. Jack sans que nous sachions lequel coinça l’autre.

Table 11, dite « Palabres » : un rapide Codenames en 3 manches avec Maxime, Jack, VHN, Vincent, Maiwen et j’ai-la-mémoire-qui-flanche. Les Bleus l’ont emporté bien qu’ayant été droit sur l’assassin dès le début de la seconde manche. Les mêmes poursuivent avec un autre jeu associant des mots, simple et en mode coopératif. Just One, tel est son nom. Cela s’est plutôt bien passé et le groupe finit avec un score de 8, « dans la moyenne, peut mieux faire ».

Table 12, dite « Sardines à l’huile Capitaine Cook » : il y en a qui ont encore faim et Tristan leur propose de se bourrer de graisses saturées avec Infarkt. Au fait y a t il un défibrillateur dans la salle polyvalente de Servel ?


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Séance de MARDI 23/10/2018 à Servel

Pierre Larousse aurait eu 201 ans ce mardi. Brillant élève déjà désireux de devenir encyclopédiste, comme Diderot, il obtient à 16 ans une bourse de l’université pour compléter sa formation à Versailles. Il devient, à 20 ans à peine, instituteur à l’école primaire supérieure de Toucy, son village de Bourgogne. Pendant trois ans, il cherche à renouveler la pédagogie en faisant appel à la curiosité des enfants avant de rejoindre Paris en 1840.

Pendant huit années, il suit les cours gratuits de la Sorbonne, étudie au Conservatoire national des arts et métiers, au Muséum national d’histoire naturelle et au Collège de France et fréquente de grandes bibliothèques. Il étudie le latin, le grec, la linguistique, le sanskrit, le chinois, les littératures française et étrangère, l’histoire, la philosophie, la mécanique et l’astronomie. Il constitue des milliers de fiches sur tous les sujets, dans la frénésie d’une formidable boulimie intellectuelle, ce qui lui vaut d’être surnommé le « bibliothécaire » par ses compagnons.

Alors qu’il songe se consacrer au commerce des vins de Bourgogne en s’associant avec sa sœur et son beau-frère, il acquiert une propriété à Toucy où son désir secret de Bourguignon attaché à la terre est de cultiver la vigne. La Lexicologie des écoles primaires publiée à compte d’auteur, paraît en 1849. Une nouvelle édition de cet ouvrage est publiée en 1852 sous le titre Grammaire élémentaire lexicologique. C’est la première pierre d’un édifice monumental en gestation.

En 1851, il rencontre un homme de sa région natale, qui apporte les fonds nécessaires pour que les deux hommes puissent s’associer et fonder une maison d’édition, la librairie Larousse. En 1856, est publié le Nouveau Dictionnaire de la langue française, l’ancêtre du Petit Larousse. Il est condamné par l’Église et mis à l’Index des Livres Interdits par le Saint-Office de l’Inquisition romaine. Son œuvre majeure est le Grand dictionnaire universel du XIXe siècle. Il mit onze ans (jusqu’à sa mort) pour écrire ce dictionnaire de 22 700 pages.

Résultat de recherche d'images pour "pierre larousse cartoon"A Parties Civiles, l’affluence des derniers temps rend le récit de ces soirées comparable à l’étude d’un petit dictionnaire, qui, ce soir, avait pas moins de 8 entrées. Elle entraîne d’ailleurs des phénomènes de dopage des rédacteurs: l’on vit à cette occasion des pochettes de gloutonneries glucosées pulluler sur les tables.

Table 1, dite « BBB- » : Neox a apporté Crisis, un jeu déjà connu de certains, et notamment de Baptiste, qui en a fait une partie en duo avec son possesseur, mais avec des règles permissives que la morale réprouve. Rappelons qu’à ce jeu, il s’agit de sauver un pays « Aria » en grandes difficultés financières, Il y a donc un objectif collectif en plus: sauver le pays avant de se sauver soi-même. En l’occurence, nous n’avons pas été loin de la banqueroute, finissant à un niveau de confiance de -20, autrement dit catégorie junk bond largement enfoncée (catégorie < BBB- selon S&P). Il y eut pourtant un vainqueur, et c’est Neox qui prospéra le mieux (104). A la faveur de brillantes combinaisons, de cartes Avantage lucratives, et d’un monopole sur le fer, je caressai l’espoir de la détrôner avant qu’un dernier tour meurtirer m’en ôte toute illusion. Avec 89, je devance cependant Baptiste, 84. Olivier L. et Xel ont sombré dans les profondeurs, avec 58 et 50 respectivement, victimes de tirages de cartes impossibles à faire fructifier.

Crisis, c’est la crise sur nos tables de jeu !

Table 2, dite « CC » : à Clans of Caledonia, Doc Nico, Olive et Benjamin ont Compté leurs Coups. On ne sait pas qui a donné le dernier.

Table 3, dite « DAX » : ici, Scharzer Freitag se présente avec un tenant: Vincent-Artemus, jusqu’alors invaincu à ce jeu, et un challenger: Tristan, dans un rôle à conre-emploi. Alexis-le-barbu et Vincent-du-93 ont été les témoins de ce duel homérique, où l’alors invaincu a finalement été vaincu à ce jeu boursier allemand, au cours bien plus irrégulier que le DAX, son indice de référence.

Table 4, dite « KC » : à Azul, Guillaume se prend une tôle avec -11 au dernier tour, mais, cassé, gagne quand même. Kree’Nox a perdu mais bien aimé, et Nicolas II avait l’air content quand même.

Table 5, dite « KO » : à Via Nebula– Nicolas II retrouve le feu sacré et met KO ses adversaires. Guillaume s’est cette fois incliné, Kree’Nox a perdu mais bien aimé aussi.

Table 6, dite « W.H.I.T.E.C.H.A.P.E.L » : à Lettres de Whitechapel, Vincent-canal historique a emmené sur ses traces des enquêteurs au long cours: Marie-Anne, François-René, et Maïwen, pour une partie qui s’est prolongée après la permission de minuit. Le forum en dévoilera peut-être l’issue…

Table 7, dite «U0VDUkVUUw» : à Secrets Vincent-du-93, Nicolas II, Tristan et Alexis-le-barbu ont enchaîné les parties. Le résultat est codé en base4 dans un coffre-fort gardé nuit et jour. Quand ils furent repus, ils sont passés à Munchkin. Tristan avait alors lâché l’affaire.

Table 8, dite « 20Q » : à Warhammer Underworld Night vault, Olivier L et Neox ont guerroyé. On me souffle dans l’oreillette que ce jeu est la suite de Warhammer Underworld Shadespire – qui est déjà sorti quelques fois durant les soirées. Neox prend sa plume et raconte: « A la tête d’une armée de Nighthaunt (de sinistres spectres incorporels qui méprisent les vivants), j’ai vaincu Olivier et son armée Stormcast Eternals (de puissants guerriers immortels qui manient le pouvoir sacré de la tempête) 9 à 7. »

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Séance de MARDI 04/09/2018 à Servel

Résultat de recherche d'images pour "Cédric Klapisch cartoon chacun cherche son chat"

En ce 4 septembre, Cédric Klapisch fêtait son anniversaire. De l’auberge espagnole au péril jeune, ou encore chacun cherche son jeu (pardon, son chat), voici un artiste qui résonne avec notre univers, mais ce soir, à Parties Civiles on était surtout en mode casse-tête chinois.

Table 1, dite « Riens du tout » : à Ghost stories on voit souvent la victoire passer comme un fantôme. Entre tout et rien, ce sera donc plutôt rien, et une défaite de plus.

Table 2, dite « Ce qui nous lie » : ici, une découverte, que Thibault nous présente doctement: Euphoria. Un jeu qui a l’air compliqué de prime abord mais qui se révèle fluide et malin, et où l’on crée des passerelles qui lient des univers dystopiques. Rafraîchissant et inattendu, et plein de rebondissements avec sa fin de partie au premier qui pose ses 10 étoiles. C’est Vincent-2 qui s’impose, Olive, Eymeric, Julien-2  et VHS ne l’ayant pas plus vu venir que le propriétaire du jeu.

Table 3, dite « Le péril jeune » : à Azul, Xel écarte le péril jeune que constituaient Nicolas II et François-René.

Table 4, dite « L’auberge espagnole » : à Camelot on observa une bande de joyeux drilles jouer aux cartes, et peut-être plus encore car nous n’avons pas tout vu jusqu’au bout.

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Séance de VENDREDI 23/03/2018 à St-Elivet

Le football, roi des jeux, a aussi son histoire, et ce 23 mars est l’occasion de revisiter deux des plus fameux derbys entre Lyon et Saint-Etienne, et de mesurer, à travers eux, l’évolution d’une société.

Le 23 mars 1969, à Gerland, a lieu un derby pas comme les autres: ce match est le premier à être retransmis à la télévision française. « Des matchs à la télévision en 1969, il n’y en avait pas. A cette époque, toutes les équipes étaient sponsorisées par Vittel. La télévision refusait de retransmettre cette publicité sur les maillots », précise Philippe Gastal, historien et conservateur du musée des Verts.

Pour répondre à la fois aux attentes de la télévision et des sponsors, le match n’a été diffusé qu’une seule mi-temps : « Les joueurs ont joué les 45 premières minutes avec leurs maillots Vittel. Ils se sont changés à la mi-temps pour jouer avec des maillots sans sponsor ! La télévision n’a donc retransmis que la deuxième période. Les téléspectateurs ont donc manqué le premier but de Salif Keita (13e). Ils ont tout de même vu deux buts: Hervé Revelli a marqué le but du break à l’heure de jeu et André Guy a réduit le score pour l’OL en fin de match. »

Pour la première fois en France, un match entre l'OL et l'ASSE est diffusé en direct par l'ORTF. Ce premier derby télévisé correspond à la plus faible affluence des derbys avec 7 625 spectateurs. / Photo d'archives Le Progrès

7 625 spectateurs : ce premier opus  télévisé correspond à la plus faible affluence des derbys. Ce match, commenté par le tout jeune Michel Drucker, n’a pas été une franche réussite avec une seule mi-temps diffusée et une affluence en berne.
Les clubs n’étaient pas très chauds pour retransmettre les matchs, prétextant que les stades seraient vides. Ce jour-là leur avait donné raison puisqu’il n’y a eu que 7 625 spectateurs alors que les derbys tournaient plutôt autour de 20 000 et 25 000 spectateurs de moyenne à cette époque. Mais la météo n’avait pas aidé non plus puisqu’il pleuvait des seaux d’eau ce jour-là.

Autre derby resté fameux, celui du 23 mars 1977, disputé dans des conditions dantesques. « Les stéphanois meilleurs nageurs C'est injouable et pourtant Rocheteau va marquer un deuxième but. / Photo d'archives Le Progrèsque les lyonnais » avait titré la presse au lendemain du match. Malgré les trombes d’eau qui s’abattent sur Gerland, l’arbitre de la rencontre, M. Wurtz, décide de maintenir la rencontre.
La pelouse est impraticable mais comme un symbole, 42 000 spectateurs sont présents pour assister au spectacle. C’est d’ailleurs en raison de la crainte d’éventuels débordements que le match est maintenu. Là aussi, les verts l’emporteront (2-0), Larqué ouvrant le score sur un coup de tête, son seul but de la tête de sa carrière, disent les historiens.

Un seul sponsor pour toutes les équipes, la télévision qui refuse de diffuser un match avec publicité sur les maillots des joueurs les obligeant à en changer, des spectateurs qui se pressent en masse malgré le déluge (dans des stades bien sûr non couverts) et refusent de plier bagage, et, last but not least, des voisins foréziens conquérants: tout a changé en un petit demi-siècle…. sauf l’insubmersible Michel Drucker, toujours en vue dans le paysage.

A Lannion, quelques années plus tard, de fameux derbies ont eu lieu sur les tables surchauffées de St-Elivet, où une grande marque de bière s’était invitée comme sponsor.

Table 1, dite « Changements de maillot » : Dom régale à Meuterer, un jeu tout petit où un équipage à la composition fluctuante navigue entre des îles, cherchant à y faire commerce de diverses denrées comme le sel, le vin, le tissu ou les rubis. A ce jeu original, plusieurs mécanismes se combinent: la conduite du navire, sous la direction du capitaine, une possible mutinerie (initiée par un mutin, le fameux Meuterer qui donne son nom au jeu, et un éventuel mousse complice), et enfin la vente des marchandises aux deux derniers ports visités, tout en gardant un œil sur les ventes possibles au port de destination, qui n’est qu’Résultat de recherche d'images pour "meuterer jeu"accessible au tour suivant. La partie prit un tour paisible, votre serviteur faisant office de capitaine au long cours avant de décider de changer de maillot et de se saborder, mais victime d’un tirage de cartes si défavorable qu’il ne réalisa pas une seule vente de la partie ! Relégué à l’étiage du tableau de marque (13 points), je vis des marchands plus chanceux et opportunistes (Franck: 28, Armand: 35) disputer en vain la victoire à Dom (38).

Table 2, dite « Feuille de score floue » : à cette table de Praetor on œuvra jusqu’au bout de la nuit, mais on ne prit pas la peine de compter les points avec précision. Si la feuille de score ressort singulièrement floue entre Tristan (400), Thibault (300), Doc Nico (200), et Olive (100), on peut penser que l’ordre d’arrivée est fidèle.

Table 3, dite « Dantesque » : Nicolas II, François-René, Xel, Jérôme, Sophie et Solène  composent la feuille de match de Room 25, où la cohorte des prisonniers se sortit d’affaire, laissant cependant pour morte Sophie, livrée dans une chambre isolée aux griffes de l’impitoyable Nicolas II, gardien sans pitié, sous l’oeil approbateur de Solène. Spectacle dantesque dont se délecta François-René dans une chambre voisine, avant de filer rejoindre ses camarades d’infortune.

Table 4, dite « Au nom de tous les chiens » : dans l’arène de Mythic battles, des gladiateurs, des bêtes curieuses telles les chiens des enfers, tout cela manœuvré par Mickaël, Guillaume, Paul junior, et Quantin, et qu’on aurait aimé voir commenté en direct par Michel Drucker. Au fait, vous aimez les chiens ?

Table 5, dite « Derby » : à l’écart du monde, dans le silence feutré, on n’entend que le bruit des mètres ruban coulisser pour déterminer les cibles des attaques de Warhammer 40 000 – encore une partie qui conduisit les joueurs jusqu’à point d’heure, et vit l’expérimenté Julien venu de sa lointaine contrée Paimpolaise damer le pion à Baptiste dans ce derby de la cinquième circonscription.

Table 6, dite « Une-deux » : délestée de Franck, la table 1 enchaîne sur Azul – encore une version maison d’un jeu honorablement connu et qui nous replonge dans le Portugal de la renaissance. Munis de truelles et de jolis azulejos, nous construisons des palais de toutes les couleurs, à l’horizontale, à la verticale et dans toutes les couleurs. Une partie que je m’adjugeai avec 81, sur un joli une-deux de fin de partie avec Armand (53), qui eut pour effet de priver Dom (73) d’une victoire qui lui tendait les bras.

Table 7, dite « Monstre édenté » :  Pour le premier match de la saison 1970, l’OGC Nice reçoit l’Olympique lyonnais. Titulaire, Domenech se voit confronté aux rapides attaquants niçois. Le meneur de jeu de Nice le dribble puis se fait sévèrement tacler par un joueur de l’équipe adverse, qui s’avère être Jean Baeza. Il se fracture le tibia et le péroné. Or Raymond Domenech, qui n’est alors qu’un jeune débutant, se voit attribuer la faute et se fait alors traiter de « boucher » par la presse à la suite d’une erreur des journalistes. Il décide pourtant de ne pas protester et se justifiera beaucoup plus tard : « Baeza et moi avions la même coupe de cheveux. Les journalistes nous ont confondus. Je n’ai rien fait pour les contredire. Je débutais, il me paraissait important que l’on parle de moi, en mal ou en bien. Il y avait une sorte de bravade, je suis alors entré dans mon personnage ». C’est ainsi que naît alors la réputation de « boucher », que Domenech traînera jusqu’à la fin de sa carrière de joueur, au point d’en devenir son surnom. À la suite de ce fait de jeu, il deviendra un joueur dur, capable de se battre sur tous les ballons, même les plus anodins, et surjouera cette réputation en se laissant pousser une moustache inhospitalière et des cheveux noir corbeau. A la table de Not alone, qui rassemblait les protagonistes de la table 3, il y avait aussi un monstre, mais il finit déconfit, n’ayant presque pas mordu. « Quelle tristesse » conclut François-René, qui en endossait le rôle.

Table 8, dite « Diluvienne » : la table 2 enchaîne son marathon en passant des colonnes romaines aux colonnes d’eau, par une plongée dans les eaux troubles d’Abyss, dont on ne verra sortir ni résultats ni lumière.

Table 9, dite « L’esprit d’équipe » : à cette table de Codenames nous trouvons les Bleus (VHS, Guillaume, Quentin, Maïwenn, Nicolas II – ce dernier plutôt en spectateur désengagé), et les Rouges (Xel, Jérôme, Dom, Mickaël, François-René) pour une partie où il valait mieux avoir l’esprit d’équipe pour comprendre ses partenaires.

  • Rouges 1-0: les Bleus s’égarent dans une Chambre (Porte, Suite, Carreau) qui dérape sur une robe inattendue, une Navigation mal maîtrisée (Route, Manche, Souris) incomprise, et finissent par un audacieux Gigot 4 (qui visait Bouche et Souris), tout aussi incompris, tandis que les Rouges déroulent, certes non sans talent, une grille plus facile, à l’image de l’inaugural Cardiologie 3 (Docteur, Veine, Pompe)
  • Rouges 2-0: le naufrage Bleu se poursuit avec les indices Epilation, Boulangerie, Militaire, et Aube, tous aussi énigmatiques pour l’équipe, à l’image de la Rivière associée à l’Aube (« les reflets de la rivière à l’aube, c’est joli »), ou de Eclat associé à Epilation (« des jambes bien lisses, ça brille »)
  • Rouges 2-1: on dissertera longuement dans le chaumières pour savoir comment les Rouges ont pu perdre cette manche, qui vit une remontada historique conclue par un très osé Multipède, sélectionnant Mouche et Mouton, mais ni Pigeon ni Poule !
  • Rouges 3-1: C’est le Berezina pour les Bleus avec un incroyable Chien 0 en fin de partie, qui offrit la victoire aux Rouges – qui n’en demandaient pas tant, s’égarant dans le Régime pour Privé, ou dans les Champs de Chanvre

Table 10, dite « Occultée » : pas de retransmission pour cette table, qui eut cependant lieu, et dont on débattait encore du thème au moment où s’éteignaient les projecteurs.

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Séance de MARDI 06/02/2018 à St-Elivet

Le 6 février 1637, dans les tavernes d’Amsterdam et Harlem, villes opulentes des Provinces-Unies, des négociants se retrouvent comme à l’habitude pour acheter et vendre des tulipes. Il ne s’agit que de promesses de ventes car les bulbes ne seront disponibles qu’au printemps. Mais voilà qu’en rupture avec les semaines précédentes, les acheteurs se font réticents. Les cours, qui avaient atteint des sommets faramineux dans les mois précédents, entament une tout aussi vertigineuse plongée.

À partir de la fin du XVIe siècle, le nord de l’Europe voit se développer un engouement extraordinaire pour les fleurs en général et les tulipes en particulier. Les bulbes les plus recherchés s’échangent pour plusieurs milliers de florins, alors qu’un ouvrier spécialisé gagne environ 150 florins par an. On se met à acheter des parts de bulbe d’autant plus facilement qu’on ne règle pas comptant mais à terme : on s’engage dès l’hiver à acheter en été – au moment où il pourra être transplanté -, tel ou tel bulbe, avec l’espoir de le revendre soi-même avec profit.

Le problème est qu’au bout d’un moment, non seulement le prix des tulipes devient anormalement élevé, mais aussi le nombre de tulipes vendu à terme devient supérieur au nombre de tulipes réellement produit, à tel point que les Néerlandais ont qualifié la spéculation sur les contrats à terme de Windhandel, ce qui se traduit littéralement par « commerce du vent« . Ainsi, en février 1637, la chute des cours est aussi subite que brutale. Charles Mackay, écrivain et journaliste britannique qui analysa la tulipomanie, affirme dans son ouvrage publié en 1841 Extraordinary Popular Delusions and the Madness of Crowds qu’en 1635, 40 bulbes de tulipes s’achetaient 100 000 florins. Sachant qu’un florin est à peu près équivalent à 10 euros d’aujourd’hui, cela signifie qu’un bulbe de tulipe valait 25 000 euros.

Résultat de recherche d'images pour "tulipes koons"Un projet discuté à l’automne 1636 et soumis au Parlement l’année suivante prévoit que les contrats n’incluront plus une obligation d’achat, mais ne seront que des options. C’est une aubaine pour les spéculateurs, qui affluent sur le marché… jusqu’à ce jour de février 1637 où les cours s’effondrent brusquement. Mackay raconte l’histoire d’un marin anglais qui, ayant confondu un bulbe de tulipe avec un bulbe d’oignon, le mangea au cours d’un repas, et fut envoyé en prison plusieurs mois pour cette félonie.

En février 1637, les prix étaient si élevés que la demande chuta soudainement et entraina avec elle l’effondrement des prix. Mais avec les contrats à terme, des engagements pris devaient être honorés (tous ne le seront pas), ce qui provoqua la ruine de nombreux spéculateurs et la richesse de quelques autres. En effet, ceux qui achetèrent des tulipes en février 1637 au prix du marché (très bas) et les revendirent au prix conclu avant l’éclatement de la bulle (élevé) s’enrichirent. Les autres, qui durent acheter des tulipes à un prix exorbitant, se retrouvèrent avec un stock de tulipes ne valant presque plus rien, ou, en situation d’insolvabilité, ne purent honorer leurs engagements.

A Lannion, 381 ans plus tard, alors que la bourse s’effondrait, et que la mairie de Paris s’interrogeait sur le sort d’un bouquet de tulipes qu’on voudrait lui « offrir » à prix d’or, il fut aussi question de marchés à terme: on y inaugura en effet un excellent jeu issu d’un kick starter, et un proto-Frank de jeu compétitif style D&D où chaque carte peut être utilisée soit pour un déplacement soit pour son pouvoir – mais oui, comme à Gloomhaven nous souffle Dom !

Table 1, dite « Règlements différés » : à l’invitation de Julien-de-Paimpol, nous découvrons donc en première exclusivité le récemment incubé Rising sun, qui reproduit avec fidélité les conditions de  l’âge Edo. On y construit des temples, on eRésultat de recherche d'images pour "rising sun jeu figurine"nvoie des soldats, des moines, on y combat aussi, mais, surtout, on influence ces combats avec de l’argent et un système d’enchères cachées qui pimente les relations entre clans et qui fait de ce jeu un hybride étrange entre le combat militaire et le marché à terme. Une autre originalité du jeu est le système d’alliances, au début de chaque ère, alliances que l’on peut évidemment trahir, ce qui en général se paie à tempérament par règlement de comptes différé. Des mécanismes originaux, un sysRésultat de recherche d'images pour "rising sun jeu"tème de jeu interactif, de magnifiques pièces: tout invite au voyage et à la découverte au pays du soleil levant. Dans cette partie où plusieurs joueurs occupèrent un rôle à contre emploi, à l’exemple de Neox-la-libellule ou de votre-serviteur-la-tortue, j’eus la malchance de tirer des actions impossibles – à l’image des deux trahisons que je commis en début et fin d’automne (d’autant plus original que pour la deuxième, j’étais donc déjà célibataire), mais terminai à ma surprise en numéro 2 avec 40, grâce à une stratégie de conquête maîtrisée. C’est Doc Nico qui l’emporte avec 45, talonné par Tristan (39), François-René (36), Julien (31) et Neox (30).

Table 2, dite « Ivresse des cimes » : à Viticulture, (Essential Edition, mais sans l’extension Tuscany), échappant à la froide et humide grisaille locale, Xel, Thibault, Baptiste, Yvan et Dom partent s’installer comme viticulteurs quelque part en Italie. Ici ce n’est pas le plus riche qui gagne mais celui qui a su gagner des PV en vendant sa production (après avoir planté ses cépages, vendangé et vinifié) ou à travers les multiples possibilités offertes par les cartes qui tournent rapidement en main. Quatre participants repartent avec la gueule de bois, ayant vu Dom s’échapper sans pouvoir être rattrapé (21 PV contre 5 à 11 pour les poursuivants).

Table 3, dite « Violettes surcotées » : un groupe reconfiguré (Xel, Thibault, Vincent-2 et Dom) dispute ensuite une partie de Azul (dans sa version, hum, minimalistement dépouillée). Dom l’emporte tandis que Thibault peste contre un lot de 8 tuiles violettes récupérées bien malgré lui à la fin d’une manche et dont les -11 PV l’ont plombé sérieusement.

Table 4, dite « Bulbes hypertrophiés » : à Olympos, rassemblait N2, J3 et Guillaume. Julien a gagné, mais on a entendu Nicolas, plein de sous-entendus, lui dire qu’il ne faut pas trop lui chatouiller le bulbe.

Table 5, dite « Multicolore » : et on finit la soirée à Camelot comme à l’armée – en levant les couleurs.

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Séance de MARDI 16/01/2018 à St-Elivet

Le 16 janvier 1920, le XVIIIe amendement à la Constitution des États-Unis d’Amérique interdisait la vente mais aussi la consommation d’alcool sur toute l’étendue du pays. Cette « Prohibition » marqua le triomphe des ligues de vertu. Mais il s’ensuit paradoxalement une explosion des trafics illégaux par des « bootleggers », ainsi appelés parce qu’ils cachent des bouteilles dans leurs bottes. Les organisations mafieuses d’origine sicilienne, transplantées aux États-Unis par la dernière vague d’immigration, sautent sur l’occasion pour étendre leurs activités avec Al Image associéeCapone ou Lucky Luciano. La corruption gangrène la police et l’administration. La criminalité s’étend…

Devant un tel échec, le gouvernement américain choisit sagement, mais tardivement, de reculer. Le 17 février 1933, au tout début de la présidence de Franklin Delanoo Roosevelt, est voté le Blaine Act du sénateur du même nom, qui autorise la vente de bière. Et le 5 décembre 1933 est voté le XXIe amendement qui, tout simplement, annule le XVIIIe. La Prohibition cessa dès lors de ronger la société américaine.

98 ans après, à Lannion, on éclusa quelques parties avec une étonnante sobriété.

Table 1, dite « Cul sec » : une nouvelle fois,  Mythic Battles sort des bacs. François-René et Jean-Yves y ont remporté une victoire éclair en gobant un emphalos avant que Mickaël et Thibault n’aient pu écluser leur premier godet.

Table 2, dite « Bouteilles à la mer » : à cette table de Pillards de la mer du Nord, Neox, Julien 3, Xel et Neox n’ont pas bu que de l’eau de  mer. L’un deux a digéré le breuvage, tandis que les autres ont bu la tasse.

Table 3, dite « Scotch double face » : autour de Time bomb on se presse: Hélène, Baptiste, Neox, Xel, F.-R., Mickaël et Thibault. Une victoire de Moriarty conclut cette partie, signé d’une équipe expérimentée: F.-R. et Neox.

Table 4, dite « Décantation naturelle » : nous découvrons en avant-première Azul, bientôt disponible dans les bacs mais déjà sur nos plateaux dans sa version Domifiée ! Azul comme azulejos,Azul bien sûr. Introduits par les Maures, les azulejos (carreaux de revêtement mural en faïence, originalement décorés de bleu ou polychromes) furent adoptés par les Portugais au moment où leur roi Manuel 1er, durant une visite au palais de l’Alhambra dans le sud de l’Espagne, fut conquis par l’éblouissante beauté des tuiles décoratives. Manuel 1er ordonna la décoration immédiate, avec des tuiles semblables, des murs de son palais. Le jeu, qu’on doit à Micheal Kiesling, auteur de Tikal, vous transporte au 16e siècle, truelle en main, à embellir les murs du Palais Royal de Evora !

Une partie découverte vit la table de score suivante:
Mickaël 53, VHS 36, Dom 34, Xel 30.
Puis, on passa au mode compétition, et la décantation des valeurs se fit naturellement:
VHS 66, F.-R. 64, Dom 63, Xel 39.

PS pour les moins de 50 ans: pour la signification de l’expression « dans les bacs », s’adresser au rédacteur

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